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Connan Mockasin (+ Feu! Chatterton) au Trianon, Paris, le 19 février 2014

Publié le 25 février 2014 par Toto
Connan Mockasin (+ Feu! Chatterton) au Trianon, Paris, le 19 février 2014 Cette année, parmi les rares bonnes résolutions prises, j'ai décidé d'assister à plus de concerts. Mercredi dernier, c'était seulement notre deuxième de 2014. Comme pour Babx, Connan Mockasin, c'était surtout une idée de maman, même si "Forever Dolphin Love", le premier disque du néo-zélandais était aussi plutôt bien placé dans mes disques de 2011. Ce concert marquait aussi le début d'une belle fin de semaine de musique live. Le décor de cette première soirée était parfait : le Trianon est sans doute l'une des plus belles salles de concert de la capitale, très théâtrale. En première partie, nous avons eu droit à une formation du cru, au nom pour le moins étrange : Feu! Chatterton. Etrange, comme leur style, détonnant mélange entre des paroles absconses dans l'esprit d'un Bashung - le nom Chatterton n'est-il pas une référence évidente ? - et une musique à l'inspiration en grande partie eighties. D'ailleurs, le style vestimentaire du groupe nous ramènerait aux sombres heures des séries télé estampillées "AB Production", comme "Hélène et les garçons". Le comble du raffinement bobo ? Le chanteur avec son costume trois pièces et sa petite moustache paraît venir d'une époque révolue. Si je n'adhère pas (encore?) à la manière quelque peu abrupte du chant, ces garçons dégagent quelque chose, une vraie originalité, bien loin de quantités de formations hexagonales qui se cantonnent trop souvent dans la réplication de modèles anglo-saxons, voire franchouillards. Je prends le risque d'annoncer que Feu! Chatterton ne sera pas qu'un simple feu de paille. Ils seront en tout cas aux prochaines Francofolies de La Rochelle et en attendant la sortie d'un premier véritable album, on peut se délecter de ce qui existe déjà :
Pour continuer dans l'étrange, mais cette fois-ci de manière plus revendiquée : Connan Mockasin. Le petit chanteur, improbable croisement entre Klaus Kinski et Brian Eno, fait d'abord une fausse entrée en scène. C'est un de ses acolytes qui, dans la pénombre, débarque en premier affublé d'une perruque blonde ressemblant à s'y méprendre à la coiffure de Mockasin. Le concert sera ensuite une alternance entre les deux albums, "Forever Dolphin Love" et "Caramel", aux univers très différents. L'un expérimental, planant, l'autre plus suave, chaud, physique voire sexuel, en témoigne le rappel où le chanteur finit même dans un lit avec une charmante jeune femme asiatique ou ce qui ressemble à un ménage à trois dans le public, juste à côté de nous. J'ai au moins la confirmation de ne pas accrocher au dernier disque, on dirait du Barry White mais avec une voix de crécelle. Le set vire aussi par moments au rock progressif. Heureusement, la version live de son chef d'oeuvre, la chanson "Forever Dolphin Love" est impeccable. "C'était chant-mé" dira un gars près de nous à la fin du concert. Pas sûr de partager le même diagnostic.

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