Je parlais hier déjà du triste record que montrent les « prises » de migrants désespérés, particulièrement dans les enclaves espagnoles au Maroc.
Hier, c'était sous une forme violente qu'un groupe de quelques 500 subsahariens se sont lancé « à l'attaque avec des pierres du mur à Melilla (l'autre enclave espagnole au Maroc) » avec un solde officiel d'une cinquantaine de blessés, par moitié parmi les migrants, pour l'autre moitié parmi les policiers espagnols et marocains.
Une centaine de migrants a réussi à entrer en territoire espagnol.La bonne organisation de cette tentative et la parfaite information que ces migrants avaient de la procédure pacifique à suivre une fois sur solespagnol démontre que les mafias qui trafiquentavec cette misère « affinent » leurs méthodes et entraînentleurs « clients ».Ceux qui ont réussi entreront dans la catégorie "d'expulsables", mais cette expulsion ne peut avoir lieu que si leurs pays d'origine les reconnaissent comme leurs citoyens. Ce qu'ils refusent dans la presque totalité des cas. Ils vont donc errer sur place pendant quelque six mois, sans domicile fixe, avec une aide alimentaire minimale puis seront transférés en Espagne, convertis en illégaux sans papiers, sans aide ni domicile fixe, mais libres.
Là commencera pour euxla troisièmegalère, subsistant dans les pires conditions, travaillant au noir, dans l'espoir de trouver un jour une autre manière de régulariser leur séjour.Pour la plupart, ils viendront grossir les rangs des « sans-papiers » vivant dans une frange marginale des sociétés de l'U.E. dans des conditions très proches de la misère qu'ils ont fuit.Il y a urgence, il faut le redire sans cesse à trouver des solutions humaines et efficaces, qui passent par un effort parallèle de l'UE dans la lutte contre les mafias de « passeurs » et la création d'activités économiques adaptées dans les pays d'origine.Pas simple, c'est sûr.
Les prémisses d'une guerre de la faim, organisée par les mafias des passeurs ne peut que conduire à une situation encore moins simple et totalement inhumaine.©Jorge