Je ne sais pas quelles sont vos résolutions 2014, mais dans les miennes, il y a consommer plus de bio. Alors je sais, ça fait très BOurjois-BOring je vous le concède mais à force de me pencher sur les étiquettes de produits cosmétiques... j'ai l'impression de me laver avec du pétrole
La plupart de nos crèmes et savons sont des dérivés de pétrole. Ce qui pourrait nous choquer si nous n'étions pas marteler, sans cesse, par leur bien fait contre le temps qui passe, pour une peau plus belle et des cheveux soyeux...
En fait, tous ces produits à base de pétrole représentent plus de 80 % des cosmétiques vendus sur le marché. C'est à dire que, dans la composition de ces produits "non-bio", on n'utilise des ingrédients synthétiques ou issus de la chimie lourde. Le plus courant sont les huiles minérales (dérivées de la pétrochimie), le silicones (synthétiques) et les polymères (dérivés de matières plastiques)
Ce qu'il y a de bien quand on a un corps peu sensible, c'est qu'il a tendance à résister à ce genre de produits. Mais quand mon cuir chevelu à dit "PLUS JAMAIS ÇA" face au shampoing Garnier... j'ai commencé à me poser des questions sur ce qu'il y avait dans ma salle de bainUne pub pour Zorah cosmétique qui parle d'elle-même :
Depuis 1998, en Europe, tous les fabricants de cosmétiques sont tenus de suivre la nomenclature internationale des ingrédients cosmétiques (INCI) qui les oblige à préciser, sur l'emballage de leurs produits, la liste complète des ingrédients (sous leur appellation commune) dans l'ordre décroissant de leur quantité.Voici les 13 ingrédients à éviter dans vos flacons et autres pots de cosmetiques :
- Alkylphénols
ou nonylphénol, nonoxynol, octylphénol, O-phénylphénol, propylphénol, amylphénol, heptylphénol, dodécylphénol, méthylphénol (ou crésol), éthylpénol (ou xylénol), 4-tert-octylphenol Les alkylphénols sont présents dans les détergents, les cosmétiques, les produits de nettoyage et une large gamme de produits industriels. Outre leurs effets très graves sur les milieux aquatiques, l'Union Européenne reconnaît un risque potentiel pour la fertilité et pour le foetus. D'ailleurs, le nonylphénol est un ingrédient actif de certains spermicides. De surcroît, les alkylphénols sont des perturbateurs endocriniens qui altèrent les hormones, les organes reproducteurs et stimulent les cellules cancéreuses du sein. Ingrédient interdit dans les produits certifiés Cosmébio.
- BHA
ou E320 Antioxydant et conservateur couramment utilisé dans les aliments (ex : chewing-gums), les emballages alimentaires et les cosmétiques. Le BHA affecte les hormones et les organes reproducteurs chez les rats.
- Ethers de glycol
ou 2-phénoxyéthanol (EGphE) ; phénoxytol.
Les éthers de glycol sont des solvants utilisés massivement dans l'industrie depuis les années 60. On les trouve aujourd'hui dans de nombreux produits professionnels : peintures, colles, encre, vernis ; mais également dans des produits de consommation courante : nettoyants ménagers, cosmétiques et médicaments. Il sert de solvant pour d'autres conservateurs (comme les parabènes) et quelques fois de parfum. Le phénoxyéthanol est allergisant et peut induire eczémas et urticaires. Il pourrait également engendrer des effets neurotoxiques et des troubles neurologiques, car il passe le derme et même le placenta. Enfin, Le phénoxyéthanol est suspecté d'être à l'origine de risques cancérogènes et de troubles de la reproduction chez l'homme.- Filtres UV
ou benzophenone-3, 2-benzoyl-5-methoxyphenol ; 2-hydroxy-4-methoxybenzophenone ; (2-hydroxy-4-methoxyphenyl) phenylmethanone ; methanone, (2-hydroxy-4-methoxyphenyl) phenyl- ; (2-hydroxy-4-methoxyphenyl) phenyl- methanone ; oxybenzone (benzophenone-3) ; oxybenzone 6; methanone, (2hydroxy4methoxyphenyl) phenyl ; b3 ; durascreen ; solaquin
Ces filtres courants dans les cosmétiques sont des allergisants, des perturbateurs endocriniens et affectent la qualité de l'environnement.
- Formaldéhyde
ou Formol ; Formalin ; Formic aldehyde ; Paraform ; Methanal ; Methyl aldehyde ; Methylene oxide ; Oxymethylene ; Oxomethane ; DMDM hydantoin ; Diazolidinyl urea ; Imidazolidinyl urea, Methenamine ; quarternium-15 Connu sous le nom de formol lorsqu'il est dissout dans l'eau, le formaldéhyde est un Composé Organique Volatil (COV). Il est utilisé comme conservateur antimicrobien. Le formaldéhyde est cancérogène par inhalation (selon CIRC), allergisant et irritant (pour les yeux qu'il peut brûler et les bronches en cas d'inhalation). Or, le formaldéhyde contenu dans les cosmétiques pourrait s'en dégager en petites quantités sous forme de gaz résiduel et ensuite être inhalé. Les formaldéhydes sont maintenant remplacés en partie par les parabènes, également nocifs pour la santé, on ne les retrouve plus que dans les vernis à ongles.
- Huiles et cires de silicone
ou Dimethicone ; Cetyl dimethicone copolyol ; Phenyl trimethicone ; Stearyl dimethicone Ces substances entièrement synthétiques, dérivées du silicium et contenant des atomes d'oxygène, sont employées dans une multitude de produits. La Dimethicone est l'une des matières premières les plus utilisées pour les formules de protection de la peau, de soins capillaires et de rouges à lèvres. Si elles sont préférables aux huiles minérales, elles restent nocives pour l'environnement et donc indirectement pour notre santé. Par ailleurs, dans les shampooings, elles auraient tendance à étouffer le cuir chevelu. Ingrédient interdit dans les produits certifiés Cosmébio.
- Lyral
ou Hydroxyisohexyl 3-cyclohexene carboxaldehyde
Utilisé dans certains savons (Le Petit Marseillais notamment), il s'agit d'un parfum à l'origine de réactions allergiques.- Parabène
ou E214 à E219 ; butylparaben ; methylparaben ; ethylparaben ; propylparaben ; isopropylparaben ; N-propyl p-hydroxybenzoate (E216) ; P-hydroxybenzoate ; N-butyl p-hydroxybenzoate ; Ethyl p-hydroxybenzoate ; Méthyl p-hydroxybenzoate (E218) ; parahydroxybenzoate de propyle ; parahydroxybenzoate de méthyle
Le parabène est employé dans de très nombreux cosmétiques, produits alimentaires et médicaments pour ses propriétés antibactérienne et antifongique. En effet, il s'agit d'un conservateur à large spectre chargés de détruire de nombreux germes (champignons, moisissures) qui peuvent se développer lors de l'association eau-huile. A l'origine, les parabènes sont apparus pour remplacer d'autres conservateurs comme les formaldéhydes, jugés dangereux. Les parabènes peuvent provoquer des allergies (urticaire, dermatite), un veillissement accéléré de la peau avec le soleil. Mais ce qui est plus inquiétant c'est leur capacité à être assimilés par l'organisme. Ainsi, plusieurs études ont montré que les parabènes interféraient avec les récepteurs hormonaux et perturberaient l'équilibre endocrinien. Les données épidémiologiques chez l'Homme restent très limitées. Une association a émergé récemment entre les taux sériques de parabènes et la densité mammographique des seins chez des femmes ménopausées, mais, pour l'instant, il n'existe aucune preuve que l'exposition puisse augmenter le risque de cancer du sein. A ce titre, certains fabricants de cosmétiques comme Lush se veulent rassurants sur la prétendue toxicité de certains parabènes répandus comme le parahydroxybenzoate de propyle et le parahydroxybenzoate de méthyle (utilisés dans certains de leurs produits). Une proposition de loi visant à interdire deux substances de la famille des parabènes : butylparabène et du propylparabène a été adoptée le 3 mai 2011 à l'Assemblée Nationale. Ingrédient interdit dans les produits certifiés Cosmébio.
- PolyEthylene Glycol (PEG)
ou PEG-6 ; PEG-8 ; PEG-40 ; PEG-100 ; PEG-150...
Le nombre qui suit la forme abrégée indique le poids moléculaire. Un nombre inférieur à 500 signale une consistance liquide, un chiffre supérieur à 500 une graisse ou une cire. Cette famille de composés chimiques de synthèse se retrouvent dans de nombreux cosmétiques (y compris dans les dentifrices comme Sensodyn) en tant qu'agents tensioactifs, détergents, émulsifiants, revitalisants ou humectants pour la peau. Outre le fait qu'ils sont extrêmement polluants à produire et contaminent durablement l'environnement, ils contiennent de nombreuses impuretés toxiques (oxyde d'éthylène, 1,4-dioxane, composés aromatiques polycycliques, métaux lourds...). A ce titre, ils sont déconseillés pour des personnes ayant une peau abimée. Enfin, ces impuretés sont reconnues cancérigènes dans de nombreux cancers dont, une nouvelle fois, celui du sein. Ingrédient interdit dans les produits certifiés Cosmébio.
- Perfluorés (PFOA, PFOS)
Il s'agit d'une famille de polymères halogénés utilisés comme revêtement anti-adhérent dans les ustensiles de cuisson (poêle traitée au téflon), les textiles et les produits traités anti-tâches, les emballages et les cosmétiques. Une étude danoise publiée en 2009 les rend responsables de la baisse du nombre de spermatozoïdes chez l'homme.
- Phtalates
ou Parfum ; fragrance ; Diisodecylphtalate (DIDP)
Il s'agit d'un dérivé du naphtalène, hydrocarbure aromatique utilisé dans les matières plastiques et produit à partir du goudron de houille ou du pétrole. Les phtalates sont utilisés comme parfum en cosmétique et leur présence est dissimulée par le terme générique de "parfum" ou "fragrance" : un cocktail de dizaines produits chimiques non identifiés. Ils n'apparaissent donc pas clairement dans la liste des ingrédients. Les phtalates ne semblent pas s'accumuler dans l'organisme. Toutefois, ils exercent, via leurs métabolites, un pouvoir de perturbation endocrine provoquant des atteintes à la reproduction, des malformations des organes, l'obésité, des pubertés précoces ou des cancers du sein et des testicules. Certains phatalates sont déjà interdits dans les cosmétiques : phtalate de butyle benzyle, phtalate de l'ester dipentylique, phtalate de l'acide 1,2-benzène-dicarboxylique, phtalate de di-n-pentyle et d'isopentyle, phtalate de di-n-pentyle, phtalate de diisopentyle, phtalate de bis, phtalate de dibutyle. Concernant le diéthylphtalate (DEP), différentes évaluations menées au niveau européen ont toutes conclu à son innocuité pour un usage cosmétique. Attention ! Des produits estampillés Cosmébio peuvent contenir des phtalates (ex : gel douche bio Ushuaïa). Ainsi que des grandes marques comme Nivéa ou Mixa.
- Sodium Lauryl Sulfate
Laurylsulfate de Sodium Le Sodium Laureth Sulfate et le Sodium Lauryl Sulfate sont massivement employés dans de nombreux produits de toilette et d'entretien : savons, shampoings, détergents, dentifrices... Ce sont des agents moussants chimiquement connus en tant que tensioactifs (principe actif qui disperse les corps gras dans l'eau). Or, le Sodium Laureth Sulfate est un composé puissant, qui a longtemps été utilisé dans les produits de nettoyage industriel et qui l'est encore chez les mécaniciens pour nettoyer les moteurs de voiture. En effet, c'est un détergent efficace et très peu coûteux pour nettoyer les taches les plus difficiles à traiter. Ainsi, il a pris la place du savon alors que même dans les laboratoires la manipulation de cet élément est très délicate et nécessite une grande protection de la peau. Un composant qui envahit pourtant les produits cosmétiques, ainsi que les shampoings. Son utilisation fréquente élimine la protection de la peau et l'expose aux maladies. Utilisé dans les shampoings, il fragilise le cuir chevelu, favorise la formation des pellicules, provoque des irritations, des démangeaisons, emmêle les cheveux, les rend fourchus et peut même entrainer une perte de cheveux (le comble !). Malheureusement, le sodium laureth sulfate est également absorbé par l'organisme et agit alors comme un perturbateur hormonal dont les conséquences peuvent être lourdes : syndrome prémenstruel et symptômes de la ménopause, baisse de la fertilité masculine, cancers féminins, dont le cancer du sein. L'utilisation de laureth sulfate de sodium est particulièrement déconseillé chez les enfants. En effet, son application cutanée peut affecter le développement des yeux avec des dommages irréversibles. Enfin il convient d'être très vigilant : des produits dits naturels et même des produits certifiés Cosmébio contiennent du Sodium Laureth Sulfate (comme les produits L'Arbre Vert). Le mieux c'est encore de vérifier les étiquettes...
- Triclosan
ou Cloxifenolum, Irgasan, Lexol 300, Aquasept, Gamophen, TCL, DP300, éther de diphényle d'hydroxyle 2.4.4 ; Trichlorine-2 Le triclosan est un produit de synthèse utilisé depuis plus de 30 ans comme anti-bactérien, antifongique, antiviral, antitartre et agent de conservation. Il est présent dans de nombreux produits notamment désignés comme "antibactériens" ou "anti-microbiens" : produits contre l'acné, produits de premiers soins, savon, dentifrice, rince-bouche, lotion hydratante, crème à raser, déodorant, éponges et serviettes de nettoyage démaquillantes... Outre le fait qu'il contamine l'environnement et qu'il contribue à l'augmentation de la résistance des bactéries aux antibiotiques, le triclosan peut perturber le fonctionnement de la thyroïde chez l'humain. De plus, il se dégrade en composés toxiques, cancérigènes, bioaccumulables et persistants. Il altérerait également la fonction musculaire, et en particulier celle du muscle cardiaque. Chez l'Homme, on retrouve du triclosan dans le sang, l'urine et même le lait maternel. Ces constats accablants ont conduit l'agence américaine du médicament (FDA) et l'agence américaine de protection de l'environnement (EPA) à réévaluer l'innocuité ce produit. D'ores et déjà, la société américaine Johnson & Johnson (qui commercialise notamment les marques Roc, Neutrogena, Biafine, Le Petit Marseillais...) vient d'annoncer la suppression progressive du triclosan de ces produits. Dès 2011, la société Colgate Palmolive a supprimé cet antibactérien de tous ses produits, à l'exception du dentifrice Colgate Total (destiné à combattre les gingivites).
Si ça vous interresse, des blogs et sites sympas : www.slow-cosmetique.org
www.femininbio.com
https://www.vegan-mania.com/fr/