« La crue de juillet »
LENOIR Hélène
(Minuit)
Le Lecteur a tort : les éditions de Minuit ne proposent pas des romans de gare. Désormais, elles éditent des romans d’aéroport, des romans destinés à des couches moyennement supérieures, disposant des revenus qui permettent l’achat d’un livre à 15 euros avant un envol vers de lointaines et probablement romantiques destinées. Des livres dont les acheteurs exhibent la couverture afin d’indiquer à leur proche environnement qu’ils accordent, eux, leur confiance à une grande maison qui édita quelques-uns des plus grands écrivains de la seconde moitié du vingtième siècle.
« La crue de juillet » n’a pas emporté le Lecteur. Elle l’a effleuré. Il ne s’est ressenti de rien, sinon d’une forme primitive de l’ennui, celle qui résulte de l’antépénultième relecture d’un roman formaté selon des normales éditoriales auxquelles il ne comprend rien.