Plusieurs rassemblements pacifiques qui devaient se tenir aujourd’hui,le dimanche 23 février 2014 à la Grande poste, au 1er Mai et devant le Palais du gouvernement à Alger, ont été empêchés par la police fortement présente. Plusieurs arrestations et des violences policières sont à signaler.
À la Grande poste, le rassemblement pacifique à l’appel notamment de la Coordination national des familles des disparus et la coordination des chômeurs du centre a été violemment empêché. Ce dernier voulait dénoncer, à l’occasion du troisième anniversaire de la levée de l’état d’urgence, les atteintes continues aux libertés publiques. Plus d’une dizaine de personnes ont été arrêtées, certains avant même le rassemblement, d’autres ont été violemment tabassées et embarquées aux commissariats de Cavignac et de Bouzereaha.
Au 1er Mai, le rassemblement à l’appel du syndicat des prè-emplois, affilié au SNAPAP, a été lui aussi empêche. Les travailleurs qui dénoncent leur situation de précarité, ont été dispersés. Au moins trois personnes arrêtées.
Au Palais du Gouvernement, les syndicalistes autonomes n’ont pu accéder à ce lieu pour dénoncer leur non participation à la tripartite qui se tenait au même moment.
Par ailleurs, le samedi 22 février 2014, un autre rassemblement pacifique de citoyens à été dispersé devant l’université de Bouzeréaha. Les animateurs ont été arrêtés et relâchés par la suite.
La LADDH dénonce avec énergie ces arrestations et ces violences policières visant des citoyens et citoyennes qui tentent d’ exercer leur droit à la liberté d’expression et au rassemblement pacifique.
La LADDH considère que cette répression est une atteinte aux droits de l’Homme des algériens et constitue une violation des engagements internationaux de l’État algérien. Engagements pris dans le cadre des Conventions ratifiées , mais aussi en sa qualité de nouveau membre du Conseil des droits de l’Homme.
Alger le 23 février 2014
Le Président
Nour-eddine BENISSAD