Réalisé par: Lucky McKee
Avec: Pollyanna McIntosh, Sean Bridgers…
Durée: 1h40
Genre: Epouvante/Horreur
Date de sortie DVD: 4 mars 2014
Speech
Quand un avocat capture et tente de "civiliser" une "femme sauvage", rescapée d’un clan violent qui a parcouru la côte nord-est des États-Unis pendant des décennies, il met la vie de sa famille en danger.
Critique
Pellicule d’une noirceur viscérale, The Woman n’a besoin de quelques minutes pour capturer le spectateur dans une ambiance malsaine et oppressante.
Lucky McKee choisit de traiter la violence par l’indifférence et le détachement. Aux scènes particulièrement éprouvantes, il choisit ainsi une bande son pop qui agrandit ce sentiment de terreur et finit par nous retourner les boyaux.
La dynamique familiale est au cœur du film, maitrisée par un père dans la toute puissance, misogyne boderline, qui terrorise cette famille au destin bien funeste. La femme y est ici bafouée, trainée dans la boue quand elle n’est pas violentée, le réalisateur n’hésitera pas à leur en faire voir de toutes les couleurs faisant de son film l’apologie du féminisme. Face à la brutalité animale de l’homme, la femme baisse la tête mais finira par triompher dans un final nauséeux et gore qui ravira les amateurs de chairs fraiches.
On regrettera tout de même la mise en scène parfois un peu lente et le manque d’explications face à certains éléments qui resteront finalement un mystère.
The Woman est une réussite horrifique à ne vraiment pas mettre devant tous les yeux. Un traitement de choc au service d’une noble cause qui fait mouche et cela grâce au talent de ses deux acteurs principaux dont Sean Bridgers qui porte la cruauté à un haut niveau. Entre la femme sauvage et l’être civilisé, la frontière est bien mince et la barbarie n’est pas toujours là où on l’attend…
The Woman est un film féministe coup de poings qui vous retournera l’estomac pour finir par un déchainement de violence comme rarement vu au cinéma. Un spectacle parfois écoeurant qui en choquera plus d’un mais dont le sujet est magnifiquement bien desservi. L’être humain est parfois l’animal le plus violent qui soit..
Votre dévoué Freddy