Thérèse Aubray et Fernand Drogoul
par Jean-Paul Louis-Lambert
(1/3) Thérèse Aubray (1888-1974), « L'art de se baigner dans son propre sang »
Thérèse Aubray est une figure discrète, mais attachante, de la vie littéraire française des années 20 aux années 70. Une page récemment publiée par Wikipédia a donné quelques informations biographiques glanées dans le livre de référence d'Alain Paire, Chroniques des Cahiers du Sud 1914-1966 publié par l'IMEC, et dans un bref témoignage de son amie Yannette Delétang-Tardif sur son salon littéraire de Neuilly. Ces deux sources illustrent les deux lieux de vie de cette poète, née à Marseille, éditrice, angliciste, amie d'artistes — et femme d'expression et d'émotion. En témoignent les trois poèmes donnés dans l’anthologie permanente. Ce sont les pièces qui ouvrent le recueil Défense de la Terre, sous-titré : « Battements III », et publié en 1937 chez GLM, le grand éditeur et typographe. Le sous-titre situe ce recueil dans la série de quatre livres, Battements, que Thérèse Aubray publie de 1933 à 1939 ; le premier volume, paru aux Cahiers Libres, était orné d'une belle gravure d'André Masson. Le troisième poème du recueil Défense de la Terre s'intitule « La Scène capitale » et il débute par le vers : « L'archange aux cheveux noirs fils de la foudre ». Les lecteurs de Pierre Jean Jouve reconnaissent immédiatement le titre de son roman en deux récits, La Scène capitale (1935), et le titre d'une section du Paradis perdu (1929), « Les anges aux cheveux blancs ». Apparaissent ainsi les noms de deux amis de Thérèse Aubray, Masson et Jouve, qui fréquentaient son salon de Neuilly où venaient aussi Antonin Artaud, Jean Wahl, Jean Cassou et le grand ami Léon-Paul Fargue qui a écrit une préface à Défense de la Terre. J'en extrais ce paragraphe qui est une magnifique « Note sur la création », et que j'intitule « l'art de se baigner dans son propre sang »
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