L’Enfant Pleurait

Publié le 24 février 2014 par Witzmontpellier @WitzMontpellier
On 24 février 2014 by vaness

LA  FACTION compagnie théâtrale présente

L’ENFANT PLEURAIT

A La Chapelle Gély, Montpellier

Les 27 et 28 mars 2014 à 20H

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Au festival Hybrides, Montpellier

Les 18 et 19 avril 2014

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Informations/Réservations professionnelles: Sébastien Laussel : 07 86 49 22 63

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L’Enfant pleurait un spectacle de et avec Vanessa Liautey

inspiré de bande dessinée Crash-Text de G. Ponchard et P. Squarzoni et de faits-divers

Accompagnée au regard par Hélène Cathala, espace E.Debeusscher, vidéo J.Bouffier, conception lumière C. Mazet et univers sonore J.C Sirven

http://youtu.be/Isq25lwaCzw

Résumé

Une femme seule sur scène, raconte. Fait face à son silence.

Elle fabrique, elle a fabriqué

Un corps d’enfant.

En même temps qu’elle nous raconte sa vie de femme/mère, son enfant, son crime, elle tente de retrouver les sensations de son corps qui a muté, son corps meurtri et son corps assassin.

Une femme jette son enfant par la fenêtre… « comme s’il s’agissait d’un bout de cigarette » dit-elle… Elle dit sa douleur, sa solitude, son état de souffrance. Sans indulgence.

Ce texte est clair et sans complaisance, il met le spectateur face à son propre jugement.

Intention

Mettre au monde un enfant.

Cet état, nouveau, qui nous meut, nous émeut (ou pas), nous déplace, nous les femmes.

Tout a commencé pour moi, le jour où, à mon tour, je suis devenue mère.

J’ai été bouleversée pendant toute ma grossesse sur ce qui se passait en moi, cette force de vie qui grandissait sans que je ne fasse rien, mon corps fabriquait un autre corps et je trouvais cela incroyable.

Et puis la naissance. Cette responsabilité énorme qui surgit d’un coup, les premières angoisses (terreurs même) qui arrivent, le chamboulement de la vie, des repères, les nuits sans sommeil, un bonheur qui vous submerge, le doute…

Je me suis demandée alors, comment une femme seule, ou une femme fragile psychologiquement, pouvait traverser tous ces changements.

Et, depuis quelques années, des histoires d’infanticide, de déni de grossesse telles que celles des bébés congelés, surgissaient dans les rubriques de faits-divers.… Un tabou devenait visible mais pour combien de drames tus.

« Ce scandale que restera toujours la mort d’un enfant. » (Georges Banu)

La jeune mère que j’étais ne pouvait pas comprendre. Personne d’ailleurs.

Tuer son enfant.

Le scandale absolu.

Et pourtant, traverser la grossesse, l’enfantement, devenir mère m’ont permis d’entrevoir que donner la vie peut devenir une difficulté insurmontable

« Regardons les choses en face. Nous allons parler d’un meurtre, le pire qui soit, celui qui prive l’enfant de la vie. Cet enfant social mythique, devenu en un siècle une icône vivante, l’essence même de l’innocence.

Notre sentence collective se veut sans appel : ces parents-là sont des monstres, ils ne méritent aucune clémence.

Nous voulons vous inviter à déposer ces pensées le temps du spectacle. Une forme de pause qui pourrait avoir comme principe, puisque ces actes sont inimaginables, que « nous ne pouvons pas nous les représenter », c’est qu’il y a en eux une part profonde qui nous échappe.

« La tolérance n’est pas une concession que je fais à l’autre mais la reconnaissance du principe que la vérité m’échappe » Paul Ricoeur.

Comprendre revient à donner du sens à un événement, quel qu’il soit, en vue de s’en dégager pour mieux le tolérer et ensuite le prévenir.

C’est donc à abandonner nos repères familiers, où, les certitudes, les idéaux, les croyances règnent en maîtres, que nous vous invitons. »