Fontaine Walace en cours de réfection recouverte de peinture au minium, Paris - Photo Daniel Hennemand
Petit rappel de cohérence nécessaire des images numériques mises à la disposition des usagers des photothèques ou des médiathèques d’entreprises.
On peut distinguer trois grandes catégories de fichiers images, photographies ou illustrations en général :
- Les fichiers natifs de prise de vue ou des arts graphiques
- Les fichiers destinés à l’édition/impression offset
- Les fichiers destinés au web et à la bureautique
Un des avantages de la constitution d’un fonds de documents numériques est leur utilisation par le plus grand nombre. Les utilisateurs peuvent satisfaire leurs besoins en illustrations en recherchant et en récupérant des objets avec toutes les garanties requises en termes documentaire (bonne version d’un produit), technique (fichier techniquement exploitable), juridique (garantie du bon droit à utiliser ce fichier pour un type d’exploitation) et esthétique (vue sous le meilleur angle avec la manière la plus valorisante).
Dans le contexte d’une médiathèque, il est de coutume de ne pas mettre à disposition des fichiers natifs car impropres à l’utilisation par le plus grand nombre qui ne possède pas les logiciels adéquats. Pour autant, certains services d’édition ou de communication requièrent des fichiers haut de gamme ou techniquement sophistiqués (comportant des calques par exemple). Il faut donc définir les profils utilisateurs et les applications possibles de ces fichiers partagés; quels fichiers pour quels besoins? L’adage « Qui peut le plus peut le moins » n’est pas toujours valable dans ce contexte; il est certain qu’un fichier lourd au format .tif et en quatre couleurs risque de désorienter un collaborateur en quête de visuels pour sa présentation PowerPoint.
1- Les fichiers natifs de prise de vue ou des arts graphiques
Prise de vue :
Un boîtier standard professionnel génère des images définies par trois couleurs primaires : le rouge, le vert et le bleu.
Aujourd’hui, l’équivalent d’un appareil 24×36 délivre nativement des fichiers d’environ 35 Mo. en plusieurs standards possibles :
- Raw, c’est-à-dire les formats d’enregistrement des capteurs des appareils de prise de vue; chaque constructeur possède un standard propriétaire. Ils délivrent des fichiers que l’on peut appeler, par analogie avec l’argentique, des « négatifs », propres à être développés; interprétables en post-production où des caractéristiques sont modifiées : température de couleur, luminosité, contraste, masquage, révélation des lumières dans les zones sombres, etc. Les fichiers au standard Raw sont donc des états numériques avant traitement et ne sont pas à partager dans une médiathèque. Ils sont la propriété du créateur de l’image qui saura éventuellement fournir de nouvelles interprétations.
- Tif : format généré jusqu’alors par les boîtiers, sans compression de données donc sans dégradation, utilisable par les utilisateurs de logiciels de retouche tel Adobe Photoshop. Ils peuvent intégrer des calques utiles à la retouche.
- Jpg : format universel compressé; le propre de ce standard. Ce standard a été mis au point pour véhiculer et diffuser sur les réseaux des images au poids moindre. La compression équivaut à une dégradation et celle-ci doit être minimale. Ce taux de compression doit être connu en phase d’exploitation (forte/faible). Une forte compression provoque la production de fichiers de faible poids mais de qualité médiocre. Ce défaut apparaît rarement à l’écran où l’image est toujours belle, cela se révèle en revanche à l’impression.
Studio arts graphiques : hors modélisation 3D , en création et retouche, les designers utilisent principalement deux logiciels : Photoshop et Illustrator.
- Photoshop interprète et génère des images dites bitmap (définies point par point) pour la retouche des photographies ou du dessin à main levée. La qualité d’un visuel dépend des dimensions et de la résolution du fichier. Adobe a intégré des couches vectorielles au sein du logiciel.
- Illustrator permet la création de figures en tracés, l’image n’est pas constituée d’une suite de points, mais créé à partir de courbes mathématiques; formes sophistiquées au-delà du trait, du carré ou du rond, jusqu’au dessin. La définition de ces fichiers ne dépend pas du taux d’agrandissement. Illustrator permet le traçage autour d’une forme, intéressant pour « détourer » un objet photographié que l’on souhaite extraire de son décor originel (ôter le fond) pour pouvoir le replacer dans un nouveau décors. L’extension d’Adobe Illustrator est « .ai », on rend les fichiers universels et réutilisables par d’autres logiciels en le convertissant en « .eps » « Encapsuled Postcript ». Ce format est tout à fait indiqué pour la fabrication des plans et schémas techniques.