Die hard 5 : belle journee pour mourir - 0/10

Un film de John Moore (2013 - USA) avec Bruce Willis, Jai Courtney, Sebastian Koch

Ringard...

L'histoire : John McLane est fâché avec son fils. Mais il apprend que ce dernier, qui vit à Moscou, a abattu un homme et doit comparaître au tribunal. Ni une ni deux, John va leur montrer, à ces idiots de russkofs, comment on applique la justice... Non mais des fois.

Mon avis : John McLane nous revient pour une cinquième aventure et il aurait mieux fait de rester chez lui. Ca lui aurait évité de dévaster Moscou, qui n'avait rien demandé, et nous aurait épargné deux heures de purge. J'ai failli zapper, mais, restes de sinusite... j'avais la flemme. Mon mari lui s'est bien gentiment endormi, c'est vous dire l'intérêt du truc. Et pourtant ça fait du bruit ! Surenchère d'explosions et de pétarade, ça en devient même ridicule... et je me suis marrée plusieurs fois ! Totalement ringard, ce film.

Sans les armes...

Ringard le personnage. Lui qui nous avait tellement charmés et amusés dans le premier Die hard ! Fait pas bon vieillir, les amis ! Hum... suis-je devenue aussi ringarde moi aussi ? Bref. Le John qui débarque à Moscou comme s'il arrivait dans une tribu primitive, c'est d'une lourdeur que je n'aurais jamais imaginée ! Il sait tout, connaît tout, manie tous les véhicules, toutes les armes, mieux que tout le monde, en bon G.I. Joe des familles... Se confie à un prisonnier politique sur les difficultés d'élever les enfants... Franchement, c'est risible ! Il est même carrément antipathique, dès le début lorsqu'il quitte un taxi moscovite avec un air méprisant... parce que le chauffeur lui chantait des chansons de Sinatra, et ensuite il fout un coup de boule et insulte un pauvre gars qui sort de sa voiture, pas content, parce que le Bruce s'est jeté sur lui et lui a fait peur. Et tous ces accidents à répétition dont il ressort sans une égragniture... Du grand Guignol !

Ringardes les bagnoles qui volent, qui explosent ! Ras-le-bol ! Pour le film, juste pour les scènes que l'on voit, ils ont dû en plier une bonne centaine ! Alors pour le tournage, je vous laisse imaginer... Mais qu'est-ce qu'ils ont les Américains à vouloir casser de la bagnole sans arrêt !?

Sans les pieds...

Ringarde l'intrigue. Le fils, fâché avec sa famille, vaguement méprisé par son père, qui s'avère en fait agent de la CIA (ah, ah, ça te les brise, hein, Bruce ?). Waouh ! Du coup, le bon papa va aider le rejeton à finir sa mission, avec tout le talent qu'on lui connaît... C'est à dire toujours le même topo, en somme. Les méchants Russes (on revient de plus en plus à la guerre froide, vous avez remarqué ?), les gentils Américains, tout ça...

Ringarde l'intrigue familiale ! Non mais de quoi il se mêle le father à débarquer comme ça à Moscou, et à taper sur tout ce qui bouge pour délivrer son fils, sans savoir ce qui s'est passé et pourquoi il est accusé. Et ses reproches, parce qu'il ne donnait plus de nouvelles... Snif ! Quelle tristesse ! Quant à la fin, n'en parlons pas ! Tous les conflits anciens balayés d'un coup de kalachnikov ! Elle est pas belle, la vie ? Le retour aux States, le sourire aux lèvres, avec la fifille, coucher de soleil... A mourir de rire !

Ringard le doubleur ! La célèbre "voix" de Bruce Willis (Patrick Poivey) qui a tant marqué le personnage... mais qui nous fait frôler l'overdose, surtout que le comédien prête aussi son instrument à tout un tas de pubs ! CA SUFFIT ! ON N'EN PEUT PLUS ! Et le pire c'est que dans le film, il cabotine, le mec ! Il surjoue, il en fait dix fois trop et rend le personnage encore plus détestable. Voir le film en V.O. si vraiment vous voulez le regarder...

Sans rancune...

De belles images... mais celle qui me reste ce matin est celle d'un coup tiré bout portant dans une tête, totalement gratuite. Je déteste cette violence extrême et pourtant banalisée.

Pourvu qu'ils ne nous fassent pas un sixième.

Le seul point positif, c'est que ça me donne envie de revoir le tout premier épisode, y retrouver cette naïveté et cette fraîcheur bon enfant qui nous avaient tant plu ! Humour, action, efficacité.

L'eau a coulé sous les ponts...

Y a pas que moi qui le dit : Paris Match : "Las, ce cinquième opus est d'une fainéantise scénaristique indigne. (...) cet épisode fastidieux semble même avoir lassé son interprète principal qui en a perdu sa verve et son humour." Télé 7 Jours : "L'humour est à la diète, et le scénario a visiblement été confié à l'armurier, comme dans une banale série B bodybuildée. Des cascades en overdose, des effets numériques grossiers, on se croirait dans un jeu vidéo".

Le public semble, dans sa majorité, également très perplexe, et encore plus vachard... que moi ! C'est ça quand on aime et qu'on est déçu...