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Un joyau à la française : le groupe Safran termine une année exceptionnelle
Publié le 24 février 2014 par ToulousewebSafran affiche en effet des performances record pour l'année passée. Le chiffre d'affaires atteint 14,7 milliards d'euros, ce qui représente une croissance de 8,4% et les perspectives pour cette année sont bonnes. Le carnet de commandes a enregistré la somme totale de 56,2 milliards d'euros, l'an dernier ce męme carnet n'enregistrait que 48,5 milliards d'euros. C'est dire si tout va bien du côté de Safran. Une réussite internationale ŕ la française. Les dirigeants successifs ont su intégrer diverses activités qui n'allaient pas forcément ensemble. Ces activités ont maintenant des synergies communes dans les 3 domaines d'excellence de la société : l'aéronautique, la défense et la sécurité.
Reprenons ces domaines l'un aprčs l'autre. Safran c'est d'abord la SNECMA et son partenaire historique General Electric, ils fabriquent ensemble des moteurs d'avions. L'année 2013 a marqué un record de production du CFM 56. 1502 unités sont sortis des usines de Corbeil prčs de Paris soit 96 de plus qu'en 2012. Ce petit moteur équipe ŕ la fois les Boeing 737 et les Airbus A 320, c'est un succčs mondial, une coopération jamais égalée entre une firme française et une firme américaine qui travaillent ensemble depuis 40 ans. Les commandes fermes et les intentions d'achat des moteurs CFM 56 et Leap, la nouvelle version ( qui va permettre de baisser la consommation de kérosčne de 15% ) s'élčvent aujourd'hui ŕ prčs de 10800 unités, soit 7 années de travail. Du jamais vu. La SNECMA c'est aussi les moteurs militaires avec le M 88 du Rafale. L'activité baisse un peu, on s'en serait douté. Chez Safran comme chez Dassault, on guette toujours les nouvelles venues d'Inde pour la fameuse commande des 126 avions Rafale dont il n'est pas sűr qu'elle se réalise cette année compte tenu des élections dans ce pays.
Safran c'est aussi les moteurs d'hélicoptčres avec Turbomecca qui se porte bien également et qui se place sur le marché des hélicoptčres lourds. Turbomecca est aujourd'hui toute seule aux commandes, des turbines RTM 322 qu'elle partageait auparavant avec Rolls Royce.
Safran c'est aussi des équipements aéronautiques, notamment des nacelles et des inverseurs de poussée. Lŕ encore Boeing et Airbus sont clients.
Les activités de câblage et la fabrication de trains d'atterrissage croissent avec l'augmentation de la livraison des Boeing 787.
Rappelons que Safran fournit les systčmes d'atterrissage du gros Airbus militaire l'A 400M.
Safran c'est aussi la vision des avions de demain qui seront plus électriques, les freins par exemple, plus efficaces et plus résistants. Et puis il y a ce systčme en collaboration avec Honeywell pour amener les avions au seuil de piste sans qu'ils aient besoin de mettre en route leurs moteurs. Ainsi ils gagnent environ 10 minutes sans consommer une goutte de kérosčne et cela intéresse fortement les compagnies aériennes ŕ l'heure oů le kérosčne est de plus en plus cher.
Safran c'est encore la propulsion spatiale avec la commande de 16 moteurs Vulcain pour Ariane 5, les livraisons de ces nouveaux lanceurs s'échelonneront de 2017 ŕ 2019.
La sécurité maintenant, c'est la production du systčme Morpho qui a déjŕ livré 1 million de cartes d'identité et de passeports électroniques au Chili.
Sont également au vert, les voyants Recherche et Développement. Les investissements dans ce domaine atteignent 1 milliard 800 millions.
Vert aussi, le voyant emploi, avec 8 400 personnes embauchées en 2013, dont 3100 en France. Fin 2013 le groupe Safran comptait 66 241 collaborateurs et les embauches vont continuer.
Arrętons lŕ les chiffres, mais il fallait les donner histoire de couper l'herbe sous le pied de ceux qui cultivent le Ť french bashing ť. Le PDG Jean-Paul Herteman se verrait bien continuer ŕ tenir la barre de Safran un mandat de plus, on comprend pourquoi.
La chronique AeroMorning.com de Gérard Jouany