24/02 Plus que 18 mois pour raconter n'importe quoi !

D'après l'AFP, donc c'est du sérieux : on travaille en Angleterre à un détecteur automatique de rumeurs sur internet. Et le PHEME en question -c'est le nom de code du futur bébé- est même financé par l'UE. Et comment va-t-il faire ? Il va décrypter la fiabilité des sources, les moyens de diffusion et quelque chose comme la crédibilité de la nouvelle. Autant dire que la vérité du programme doit être ailleurs et c'est ce qui attire mon œil :Peur d'abord qu'on traite une grande masse d'affirmations similaires ou totalement opposées et qu'on situe la crédibilité de telle ou telle par rapport à des moyennes. En d'autres termes, qu'on puisse ne retenir comme réel que ce qui ne s'éloigne pas beaucoup du « normal » lequel normal serait très proche d'une médiane statistique. Je commence à trembler pour mon formatage futur.Peur, ensuite, lorsqu'il s'agit de « permettre aux corps de l’État et autres institutions importantes, publiques ou privées, de répondre rapidement à des rumeurs infondés qui peuvent les nuire » Je voudrais me convaincre que le truc ne puisse pas servir pour faire taire ce qui gène en classant « rumeur » ce qui n'est que première couverture d'une information.Pourtant, égoïstement, j'aimerais bien que ça fonctionne ; le temps passé à vérifier les infos est le plus gros morceau du travail du modeste blogueur que je suis. Mais j'ai toujours en tête cette fameuse blague dont j'ai déjà loué ici la bonne mise en garde : couper les oreilles à tous ceux qui en ont trois ou plus, peut résulter d'un louable souci d'esthétique. Le problème commence lorsque on coupe d'abord et on compte après ! Et si ça va plus loin que les oreilles, je ne vous dis pas !Le PHEME devra peut-être attendre le fameux ordinateur quantique pour pouvoir traiter rapidement la masse de choses suspectes. Par exemple, les affirmations de responsables de tout poil, politique ou pas, sur leurs créations, réalisations, amour des autres et fadaises similaires.On en reparle dans les 18 mois du financement actuel, dont je n'ai pas trouvé le montant.© Jorge