Magazine Humeur
Le Frontex est le machin qui surveille nos frontières et refoule avec plus ou moins de tendresse les vilains qui viennent chercher un peu de pain (que nous avons encore, heureusement) et un peu de boulot (que nous avons de moins en moins).Pour le seul troisième trimestre de 2013 il a mis la main au collet de 42.628 migrants « aux portes méridionales de l'UE » Un record !Même la presse conservatrice allemande demande qu'on traite la question plus sérieusement. Non pas en renforçant encore le Frontex et ses méthodes (c'est l'antenne espagnole du machin, gérée par la fameuse Guardia Civil, qui a « tiré des balles en caoutchouc » il y a quelques jours sur des migrants qui tentaient d'entrer par la mer, avec comme solde, 15 morts noyés) mais en « intervenant » sur place, dans les pays d'origine de ces migrations.Plus facile à dire qu'à faire ! Dans certains cas parce que contrer « la guerre, l'anarchie et l'insécurité au sens large » qui règne dans certains pays ( ce sont les termes de la Frankfurter Allgemeine Zeitung) supposerait des interventions militaires. Sans parler des bases légales discutables d'un tel principe d'intervention généralisée, il faudrait des moyens humains et économiques de grande ampleur.Dans d'autres cas, c'est la misère qui pousse à l'émigration et non pas la peur des armes. Il serait nettement plus humain, plus « légal » et bien moins cher de créer sur place des activités économiques qui aideraient à « fixer » ces populations dans leur pays, au grand avantage de tous et d'abord d'elles-mêmes. Avec, un peu plus d'intervention « policière » sans tendresse ni répit pour casser les filières qui « facilitent » le départ des migrant et leur extorquent le peu de moyens qu'ils peuvent réunir et ceux de leurs familles.Quelques « succès » concrets par cette approche changeraient déjà la gravité du problème et montrerait une voie autrement plus positive pour ces pays. Et on pourrait être un peu plus fiers de nos records !©Jorge