La société Crowdtilt a lancé une solution de crowdfunding en open source qui permet aux particuliers et professionnels de financer des projets via crowdfunding, sur leurs propres sites.
Les plateformes de crowdfunding se positionnent aujourd’hui comme un moyen privilégié pour le financement de lancement de startups et de projets créatifs. Cependant, elles sont limitées en termes de personnalisation, ne proposent pas de solution de financement directement intégrée dans d’autres sites internet, et s’adressent difficilement aux entreprises ayant une activité établie et qui postulent pour une 2eme ou 3eme vague de financement. En réponse à cette limite, l’entreprise de crowdfunding, Crowdtilt, basée à San Francisco a lancé ce jeudi 20 février, une solution de crowdfunding en open source qui permet à quiconque de financer via crowdfunding, quoi que ce soit sur leurs propres sites. L’entreprise qui a levé 23 millions de dollars en décembre dernier, majoritairement auprès du fond américain de capital risque, Andreessen Horowitz, a rebaptisé et relancé son produit initialement nommé Crowdhoster et lancé en version beta en août 2013, afin de personnaliser et d’héberger leur propre campagne de collecte de fonds.
Des campagnes de crowdfunding personnalisées
L’outil CrowdtiltOpen propose un ensemble étendu de fonctionnalités, qui incluent le paiement direct (Visa, MasterCard, Discover, Amex), le paiement en Bitcoin (afin de faciliter le crowdfunding de façon internationale), la facturation récurrente, l’analytique (par exemple Google, AdRoll, etc.)... Mais également des programmes de récompense, pas de limite dans le temps, le soutien aux organismes à but non lucratif pour solliciter des dons, et le choix entre de vastes options de personnalisation ou des thèmes définis. Il est aussi possible de créer de nouvelles caractéristiques puisque CrowdtiltOpen est en open source. L’utilisation de la plateforme est gratuite, mais des frais sont imputés pour de traitement des cartes de crédit à hauteur de 2,9% + 0,3 dollars par transactions. Des services payants pourront être dispensés, comme par exemple, BackerKit, un service de gestion de la relation client qui fonctionne avec CrowdtiltOpen.
Permettre aux entreprises d’héberger leur page de crowdfunding
James Beshara, co-fondateur de Crowdtilt est particulièrement enthousiaste sur les implications de CrowdtiltOpen dans les domaines politiques, civiques et commerciaux, où l’usage crowdfunding est pour l’instant très faible. Il cite Nike à titre d’exemple, en argumentant que la marque est peu à même d’utiliser Kickstarter, Crowdtilt ou Indiegogo, mais souhaiterait certainement héberger une campagne de crowdfunding dans son propre domaine. Certaines grandes marques ont commencé à s’intéresser au crowdfunding, et l’outil CrowdtiltOpen, devrait achever de les convertir en leur proposant de contrôler ce qu’il y a de plus important pour eux, à savoir leur image. Par ce biais, les entreprises peuvent aussi maitriser l’expérience client et personnaliser leur campagne de financement. Lors d’un interview, Beshara a annoncé que le crowdfunding devrait représenter environ 15% du commerce sur internet dans 5 ans, et que cette impulsion est rendue possible en fournissant des outils accessibles. L’entreprise vise à s’étendre en dehors des Etats Unis en visant dans un premier temps les pays anglophones tel que le Canada, le Royaume Unis et l’Australie.