Je voulais une lecture légère et distrayante, j'avais reçu de très bons échos concernant ce livre, aussi j'ai plongé mon nez dans cette histoire contemporaine et un brin coquine. Nous y rencontrons une jeune femme de 22 ans, Joss Butler, traumatisée par la mort accidentelle de ses parents huit ans plus tôt. Réfugiée à Édimbourg, elle y mène une existence solitaire, où elle affiche une carapace de défiance et d'indifférence.
Puis, elle s'installe en colocation chez Ellie Carmichael, qui est radicalement son opposée. Douce, gracieuse, attentive, très sensible, Ellie est aussi une indécrottable romantique. Elle lui présente son frère, Braden... du sex-appeal à revendre, une fichue arrogance et un charme irrésistible. Il déboule toutes sirènes hurlantes, Joss panique et voit en lui “the human version of a sexually charged nuclear weapon”.
Alors, elle fait tout pour l'éviter, lui compliquer la vie, le rejeter et le mépriser, lui n'en demande pas davantage et décuple ses tentatives de rentre-dedans, il lui propose même une relation purement charnelle, vu qu'elle brûle de désir pour lui mais refuse de se lancer dans une relation suivie. Toute cette transaction est franchement très drôle ! S'ensuivront des scènes sexy, très sexy, au service d'une relation passionnelle et mouvementée.
Scènes incessantes, crises de jalousie, absence de communication... bref, toute promesse d'idylle mielleuse est avortée dans l'oeuf. Joss et Braden sont épuisants et terriblement puérils. Tous deux murés dans leurs blessures secrètes ont tendance à pencher vers l'excès, avant de réfléchir, discuter ou concilier l'incompatible. J'aime bien le côté enflammé d'une telle relation, mais là j'ai eu ma dose, c'était trop long, trop cliché, trop gamin aussi.
Je ne regrette pas non plus ma lecture, c'était très divertissant, super facile et rapide à lire. Du plaisir instantané, en somme. Mais je n'ai pas pu occulter le reste, ni le style lourd et vulgaire, ni la pantomime que nous joue ce charmant petit couple en mal de sensations fortes, ni les séquences de mélo inutiles... Ce livre s'en sort tout de même avec une mention assez bien ! ;o)
J'ai Lu, juin 2013 - traduit par Benjamin Kuntzer