"Le gouvernement espagnol a décidé d’extrader Alexandre Pavlov vers le Kazakhstan malgré l’existence d’éléments crédibles prouvant qu’il risquerait d’être soumis à la torture s’il retournait dans ce pays. Expulser Alexandre Pavlov vers le Kazakhstan serait contraire aux obligations de l’Espagne aux termes du droit international", a déclaré Julia Hall, spécialiste du droit pénal à Amnesty International.
Alexandre Pavlov, 37 ans, demandeur d’asile en Espagne et ressortissant kazakh, est actuellement incarcéré à Madrid, la capitale espagnole. Selon des informations confirmées à Amnesty International par plusieurs sources, une décision autorisant son extradition a été prise par le Conseil des ministres vendredi 14 février. Elle n’a pas encore été rendue publique.
Amnesty International estime que la demande d’extradition formulée par les autorités kazakhes s’explique par les liens qu’entretient Alexandre Pavlov avec la personnalité de l’opposition Moukhtar Ablyazov, qui a fui le Kazakhstan en 2009. Alexandre Pavlov a été pendant plusieurs années le responsable de la sécurité de Moukhtar Ablyazov.
Le gouvernement espagnol a affirmé que le gouvernement kazakh lui avait fourni l’"assurance diplomatique" qu’Alexandre Pavlov ne serait pas maltraité s’il rentrait au Kazakhstan.
"Lorsqu’elles émanent de gouvernements qui recourent régulièrement à la torture, les promesses selon lesquelles un détenu sera traité avec humanité ne valent rien. Le gouvernement espagnol ne peut ni ne doit se fier aux promesses creuses des autorités kazakhes, qui traquent sans relâche Alexandre Pavlov et d’autres collaborateurs de Moukhtar Ablyazov."
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