La Ray-Ban d'aujourd'hui s'achète comme on achèterait une baguette chez notre boulanger.
"Je vous mets quelle couleur aujourd'hui? La bleue ou La rose?"
Notez que je n'ai rien contre Ray-Ban. Mais la raison d'un tel engouement m'échappe (tout comme celle qui a poussée des millions de personnes à acheter GTA IV d'ailleurs). Je pense qu'il y a clairement 2 catégories de clients Ray-Ban.
Les uns, comme Eric Dupin, étaient déjà client il y a 10 ans, et quand je lui demande pourquoi il y reste fidèle malgré la baisse évidente de qualité depuis le rachat par Luxottica, alors qu'il existe tant d'autres collections rock et abordables, voici ce qu'il me répond: "aucune n'a le pouvoir d'évocation des Ray-Ban pour moi, qui sont aux lunettes ce que Harley est à la moto ou Levi's aux jeans : un petit bout de mythologie ". Mais ne nous voilons pas la face, ceux-là ne représentent qu'une infime partie des acheteurs de Ray-Ban actuels.
Qui sont les autres? Les suiveurs de tendances, les sans-personnalités, les j'achète-des-Wayfarer-comme-toutes-mes-copines. Cela pouvait paraître original quand Chloé Sevigny les a ressorties au début de l'année dernière. Mais aujourd'hui elles font parti de l'uniforme de la pseudo fashionista qui veut se donner un genre, et c'est l'overdose. Elles ne se vendent pas parce que les Pilote ou les Wayfarer sont des basiques, mais parce qu'il FAUT avoir sa paire. Et c'est bien regrettable