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Gros plan sur la grappe de jeunes étoiles du Scorpion, l’amas de Ptolémée
Publié le 23 février 2014 par Pyxmalion @pyxmalion
Essaim de jeunes étoiles Messier 7 ; on distingue à l’arrière-plan des milliers d’étoiles de la Voie LactéePortrait grand-champ de l’amas ouvert Messier 7 visible à l’œil nu prés de la queue de la constellation du Scorpion.Quand vient la fin du printemps et que la constellation du Scorpion monte dans le ciel boréal, nombreux sont les astronomes amateurs et autres curieux à pointer jumelles, lunettes et/ou télescopes en direction de la queue de cette constellation du zodiaque pour observer prés de son dard, le semis d’étoiles de Messier 7. « La nébuleuse suivant la queue du Scorpion » ainsi que l’aurait décrite le célèbre astronome Claude Ptolémée à qui est attribuée la découverte. Nul besoin d’un instrument pour le distinguer dans cette région du ciel proche du bulbe galactique.Distant de 800 années-lumière, M 7 (NGC 6475) ou « amas de Ptolémée » est une fratrie de quelques dizaines d’étoiles jeunes, toutes âgées d’environ 200 millions d’années. Bref, un amas ouvert au même titre que les « Pléiades » (Messier 45), l’un des plus célèbres qui soit visible à l’œil nu.À l’instar de ses congénères, l’amas M 7 est appelé à essaimer ses étoiles dans le corps de la galaxie, au fil de ses révolutions. Quant aux étoiles les plus chaudes et massives que l’on peut distinguer sur cette image capturée par la caméra grand-champ du télescope MPG/ESO de 2,2 mètres installé à l’Observatoire de La Silla au Chili, elles exploseront violemment (supernova) bien avant leurs consœurs plus discrètes.
Leur étude permet aux chercheurs une meilleure compréhension de l’évolution stellaire. En effet, toutes nées dans la même région au sein d’une nébuleuse de gaz et de poussières, elles affichent des compositions chimiques et métallicité relativement semblables ; une empreinte génétique, en quelque sorte, qui les caractérise. Quid des étoiles formées au cours de la même période et le même nuage moléculaire que notre Soleil (c’était il y a 4,6 milliards d’années). L’enquête se poursuit.