Son titre le souligne: le conducteur de ce conte à tendance philosophique est un Shiba Inu (ou un de ses cousins canidés) mais ne prends pas tes jambes à ton cou, il n'est pas nécessaire d'avoir un chien en peluche sur la banquette arrière de sa suzuki pour adhérer à ce pan de culture asiatique.
Car c'est bien d'un voyage au coeur de la culture japonaise dont il s'agit. J'ai déjà dit ici mes difficultés à me laisser happer par ce monde-là, et voilà que d'un Murakami à l'autre j'avance à petits pas sur ce sol recouvert de pétales roses où l'on croise des humains qui conversent avec des animaux, des rêves qui se mélangent au réel, des leçons de vie certes un peu téléphonées qui te sautent dessus au fil des pages... Il ne s'agit pas de ma destination privilégiée en terme de lecture, il m'arrive encore de trébucher et de me prendre les pieds dans ces codes qui ne sont pas les miens, mais je m'y sens de moins en moins étrangère.
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L'édition originale japonaise est parue sous le titre Hoshi Mamoru Inu qui désigne les personnes recherchant toujours à obtenir ce qu'il est impossible de posséder, à l'image d'un chien regardant fixement les étoiles en ayant l'air de vouloir les attraper.
Le Chien Gardien d'Etoiles T2. Enfances, Takashi Murakami, éditions Sarbacane, traduction Victoria Tomoko Okada, adaptation française Frédéric Lavabre