House of Cards (US) // Saison 2. Episodes 3 et 4. Chapter 16 / Chapter 17.
L’un des moments les plus intenses de ces deux épisodes reste l’interview de Claire Underwood. C’était à la fois violent et mesquin mais c’est aussi la preuve encore et toujours que Claire n’est
pas un pion dans cette histoire mais bel et bien la partenaire de Francis. Elle est impitoyable, racontant une histoire de viol en direct à la télévision américaine afin de faire passer la pilule
sur son histoire d’avortement c’était tout de même grandiose. Les scénaristes n’ont pas froid aux yeux avec les Underwood et c’est tout ce qui importe. Surtout que cela change de la saison
précédente où Claire ne semblait pas faire partie d’un partenariat. Elle n’était pas suffisamment mise en avant et Robin Wright mérite donc beaucoup plus son Golden
Globe après avoir vu la saison 2. Durant ces quatre premiers épisodes elle démontre à merveille qu’elle a sa place dans la série et surtout qu’elle est la plus talentueuse des actrices
du casting. Son personnage aide beaucoup il faut dire. Ce que cette saison réussie à faire également (ce que n’avait pas réussi à faire la première saison totalement) c’est nous laisser nous
prendre de sympathie pour les Underwood. Le téléspectateur a beau avoir une certaine morale, il ne peut qu’être fasciné par le duo.
Je pense que ce duo permet de s’attacher beaucoup plus aux personnages et à la série que la première saison, plus sporadique de ce point de vue là, n’avait réussi à le faire. Car Francis seul
n’est pas quelqu’un d’attachant. Il a beau être cinglé et perfide, ce n’est pas seul qu’il est intéressant mais avec sa femme. Même avec Zoe l’an dernier il était beaucoup plus intéressant qu’au
début de la série. Comme quoi, c’est la preuve qu’un vilain ne peut séduire que quand il n’est pas tout seul. Pendant ce temps, nous suivons toujours les petites aventures de Francis à son
nouveau poste de Vice Président. Les deux premiers épisodes faisaient certainement plus de mise en place qu’autre chose. Mais maintenant on commence à entrer dans le vif du sujet. En effet, rien
que les tensions entre Francis et Raymond Tusk (incarné par Gerald McRaney - Undercovers -) font leur petit effet dans « Chapter 16 ».
C’était une occasion parfaite de mettre en place d’un côté le fait que Francis n’a pas non plus la voie totalement libre pour faire ce qu’il veut mais d’un autre côté le fait que Francis est
quelqu’un de malin qui sait toujours appuyer où il faut pour avoir ce qu’il veut.
House of Cards s’intéresse également au pouvoir et aux personnalités importantes de ce pays. Notamment quand Francis se retrouve face aux républicains et commençant à évoquer le Tea Party. C’est un terme employé à tout va dans pas mal de séries mais ici il est employé judicieusement, comme cela avait déjà pu être le cas dans The Good Wife. Le « Chapter 17 » était légèrement différent. La série cherche à créer un environnement où Francis est piégé. En effet, ce qui semble être une attaque terroriste piège Francis dans le Congrès. Il ne peut pas en ressortir avant que la menace ne soit éloigner définitivement. Un moyen qui permet, sans créer la panique, de nous envoyer ailleurs et de nous mettre sur de nouveaux rails. Ce second épisode était beaucoup plus réussi que le premier car il dissocie à merveille d’un côté Francis, piégé au Congrès et de l’autre Claire piégée par une journaliste lui posant les questions qui fâchent. C’est là où entre en jeu Sam Page dans le rôle du conseiller de Claire : Connor Ellis. L’interview est l’occasion pour Ashleigh Banfield, intervieweuse connue de CNN avec son émission Legal View with Ashleigh Banfield.
Par ailleurs c’est James Foley qui a mis en scène ces deux épisodes. On lui doit notamment le thriller Dangereuse Séduction avec Halle Berry et Bruce Willis (2007) ou encore le clip de Papa Don’t Preach de Madonna.
Note : 7.5/10 et 9/10. En bref, deux épisodes d’une intensité différente.