Il est loin le temps où ce blog tentait encore d'oser espérer attendre quelque chose des élus municipaux... le tag "politique" n'est plus guère fourni sur Châteauroux c'est fou.
Il faut dire que loin des espoirs de busing, de répartition des moyens en direction des quartiers, on a vu chaque année diminuer les fonds alloués par exemple au Dispositif de réussite éducative. Il est vrai qu'un tel dispositif ne peut être qu'une pompe à fric sans grand intérêt dans une ville où la moyenne d'âge s'établit aux alentours de 66 ans, faisant paraître presque printanier notre bon maire septuagénaire.
Non, Châteauroux n'est plus très fou.
Les promesses des candidats de 2014 en revanche, laissent songeur : des piscines par milliers, un centre-ville redynamisé, des façades repeintes à neuf, des médecins salariés se bousculant pour nous soigner (mon oeil !). Et des Chinois, des Chinois partout, jusque sous les feuilles mortes de la place de la République dès cet automne (une vidéo hallucinante en lien : elle date de 2011, eh oui, déjà...).
Mais comme dit l'autre, jusqu'où s'arrêteront -ils ?
Alors pour le plaisir, rappelons-nous quelques mirifiques projets de 2008, qui figurent encore dans les archives de ce blog.
Tiens si on parlait par exemple du groupe Loft, cette filiale de Vinci qui voulait racheter le stade Gaston Petit et créer tout un quartier résidentiel autour dudit stade ? Plus personne ne se souvient de ce fumeux projet datant de janvier 2008, qui pourtant a fait l'objet d'une demi-douzaine de papiers dans la Nouvelle République du Centre-Ouest plus connue sous le nom de NR. Voir le dossier complet.
A noter que cette fameuse société Loft a finalement reconnu m'avoir piqué des photos sur mon blog et présenté des excuses un peu tardives, avant de disparaître pour toujours du périmètre.
Le stade Gaston Petit appartient toujours à la ville, et le football nous coûte environ, chers co-contribuables, 500 fois ce que nous coûte le fameux dispositif de Réussite éducative.
Il y a eu aussi les délires immobiliers autour des "100 000 chemises", l'une des multiples friches industrielles qui émaillent notre belle cité et qui tendent à durer-durer-durer, à se confire littéralement dans la permanence un peu partout, en centre-ville, à Balsan, à Bitray, et à Saint-Jean, voir l'ex-Intermarché de la ZUP aux Chevaliers.
Il est vrai que la ville manque un peu de patrimoine architecturale : patientons encore quelques centaines d'années en l'état et on ne comptera plus les cars bus gratuits de touristes, comme à Pompéi, tiens !
Pour un Colbert réhabilité, combien de cliniques Montaigne désaffectées-squattées, d'aéroports inutilisés, et de 100 000 chemises toujours à l'abandon ?
Enfin, s'il y a des gogos généreux philanthropes dévoués à l'enrichissement de nos pauvres promoteurs immobiliers pour les acheter... quand le bâtiment va, comme on dit.
Ah, si j'avais encore des rêves, plutôt que 12 piscines, tiens, j'aimerais bien que le marché de l'eau potable soit ré-étudié par la ville, et pourquoi pas retiré à certaine compagnie privée qui a plus que doublé le prix du m3 en une décennie ? ça se fait, si si.
Ou alors si on faisait un vrai parking gratuit pour les employés semi-smicards du centre Colbert ? enfin, à moins de 20 minutes de marche de leurs bureaux, devrais-je préciser.
Qu'espérer pour cette bonne ville de Châteauroux, où il ne fait pas si mauvais vivre après tout puisqu'on peut encore se loger et se nourrir sans se ruiner, même si tant de commerces et d'écoles ont fermé.
On nous promet des Achéhème et des emplois, des skate-parks, des pistes cyclables et tant et plus.
Tous les espoirs sont dans les urnes, mais ne nous emballons pas, qui vivra verra, dans 6 ans, pour le prochain bilan.
A Châteauroux, il ne faut pas être trop pressé : comme on dit en Berry, il ne faut pas mettre la charrue avant les vieux.
Cerise sur le Château(roux) : pour le plaisir, un lien vers la page du projet Wimax datant du 29 février 2008 (eh oui, la dernière fois, on a voté une année bissextile...) : très rigolo, il y a même un fichier audio.