Le billet de JPROCK :
Julien Doré est un personnage étonnant.
A chaque album et à chaque spectacle l’homme aime surprendre et donne sur scène le meilleur de lui même.
Ce soir c’est au Cirque Royal dont il avait foulé les planches pour la première fois en octobre 2008 qu’il a rendez
vous avec son public.
Et la soirée commence fort ,car en guise d'amuse-bouche on a droit à une excellente surprise avec la prestation de Eléphant dont le premier album « Collective mon Amour « est sorti chez Sony Music en mai
2013.
Le duo pop composé de Lisa Wisznia et François Villevieille se met très vite le public du Cirque en poche avec des titres épatants aux sons pop aériens et accrocheurs.
On pense à Niagara bien sûr, à Elli et Jacno aussi, mais Eléphant fait avant tout du Eléphant !
Rafraichissant et poétique le single "Collective mon Amour » est représentatif de ce mariage d’influences qui nourrit la musique de Lisa et François.
François est musicien, Lisa vient du théâtre, et ce mélange étonnant d’univers différents fait des étincelles on stage avec des textes aux paroles bien calibrées portés par des mélodies pop-folk
parfois agrémentées d’une touche de classique ou de percussions.
Outre des titres tirés de son premier album, le duo reprend avec bonheur "Un dimanche à Bamako" de Amadou et Mariam et "Les Espaces et les Sentiments" que
François Villevieille a écrit pour Vanessa Paradis.
Bref, un duo qui témoigne d' une alchimie artistique épatante sur scène, pétillante et inventive, à l'image de l’originalité du nom du groupe qui reprend avec humour les initiales de leur deux
prénoms.
Cet éléphant là assurément ne trompe personne sur la marchandise !
Et de plus j’ai eu l’occasion de les croiser brièvement après le show, et ils sont très sympas !
Assurément un duo à suivre avec la plus grande attention et à revoir en tête d'affiche.
21h00. Julien Doré monte sur scène et pousse son
premier rugissement à l’image du titre de son dernier album " Løve ", avec le "o" tagué qui signifie « lion » en danois.
« Viborg" suivi de « Piano Lys » , « Hôtel Thérèse " et « Habemus Papaye » voient le félin se lancer dans l’arène.
Puis viennent « London" et « Kiss me Forever » prétexte à une gymnastique collective suivie à la lettre par le public. Ce titre est irrésistible, personne ne le conteste.
"Femme like You", emprunté à K Maro, « Balto « , « Heaven », " Winnipeg » et « Les Limites » enfoncent le clou avant un « Paris Seychelles « enthousiasmant.
Le français taquine son public, égratigne gentiment Stromae, qu’il aurait laissé gagner aux récentes Victoires de la Musique à la demande du Roi des Belges, se fend d’un set acoustique au ukulélé coiffé d’une énorme boule à facettes sur la tête, et s’offre une promenade parmi ses fans armé d’un canon à paillettes et d’un porte-voix.
Bref, Julien s’amuse, et nous aussi.
Et il continue sur sa lancée avec "Chou Wasabi », le dispensable « Platini" (qu’est ce qu’il lui a pris d’écrire ce truc !), « Les Bords de Mer", "On attendra l’Hiver » et « Corbeau Blanc « .
Du bon boulot.
En totale osmose avec ses musiciens emmenés à la guitare par Armand Méliès, le chanteur félin quitte la scène pour ensuite revenir nous interpréter "Mon Apache" et " I Need Someone » devant une salle conquise.
En guise d’au revoir il réapparaît seul au piano pour doubler en version intimiste l’inusable « Paris Seychelles ».
Un concert d’une redoutable d’efficacité.
On en rugit encore de plaisir…
Texte et photos : JPROCK.
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