Workingirls // Saison 3. Episodes 1, 2 et 3. Le suicide / Cellule psychologique / Le calendrier.
Comme chaque année, le retour de Workingirls est une réussite. C’est déjà la troisième saison de la série et elle n’a toujours pas pris une ride. Il faut dire que cette comédie
est hilarante à souhait d’épisodes en épisodes. Elle a beau avoir quelques épisodes plus maladroits les uns que les autres mais globalement tout se tient suffisamment pour nous donner
l’impression que finalement il n’y a pas de temps morts. Car avec des épisodes de seulement un bon quart d’heures, il faut être concis et efficace. C’est ce que les scénaristes de Workingirls ont
bien compris. Ils se mettent à l’oeuvre afin de nous délivrer des histoires aux petits oignons et des scènes absolument magiques. Car l’humour de cette comédie est une vraie pépite. Pas besoin
d’aller chercher très loin. Si j’ai récemment pu voir Laurence Arné dans une comédie française à la mord moi le noeud, elle n’a pas perdu de son piquant dans Workingirls. Et
c’est rassurant. En effet, la comédienne nous délivrer quelque chose de particulièrement efficace et jamais pompeux. Pourtant le risque était là. Deborah est toujours aussi nymphomaniaque bien
qu’elle va perdre à un moment donné de la salve d’épisode le plaisir.
Je me demande presque si ce n’est pas une sorte de référence à Nymphomaniac de Lars von Trier. Mais je vais chercher beaucoup trop loin de toute façon. En tout
cas ils ont eu la même idée au même moment. Mais Laurence Arné continue d’être particulièrement drôle, rien que la scène du taille crayon est magique et est l’une des scènes que
j’ai le plus retenu de ces trois épisodes. Tout cela se concluant plus ou moins sur « Ma chatte est morte ». Mais ce qui fait le piquant de
Workingirls ce n’est pas tellement le fait que l’humour soit toujours présent c’est aussi que certains personnages évoluent. Je pense par exemple à Hélène. Cette dernière était
une vraie loser dans les deux premières saisons de Workingirls. Elle prend ici du poil de la bête alors qu’elle a été choisie par une émission de relooking extrême afin de lui donner une toute
nouvelle image. Elle est maintenant une sorte de bimbo mais toujours avec le même côté maladroit et la même manière de s’exprimer. Sa relation avec le responsable du courrier de l’entreprise
était hilarante et j’espère en revoir un peu plus de cette Hélène qui se prend de haut alors qu’elle est toujours en bas.
Karine reste la patronne complètement folle mais aussi tyran à souhait. Ce que j’aime chez ce personnage c’est à quel point elle veut donner des leçons alors que finalement elle est bien pire. Je pense notamment à la première minute du premier épisode. C’était rien que là une sorte de modèle de ce que Workingirls peut faire d’amusant avec elle. Mais ce n’est pas tout, il y a aussi l’histoire du calendrier. Aussi ridicule cette idée était, c’était une idée intelligente pour une très bonne chute. Le fait que Karine utilise ce calendrier comme trombinoscope franchement. Enfin il y a Nathalie. Sa crise de nerf était le moment le plus mémorable qu’elle nous ait offert dans ces trois épisodes. Je pense que c’est dommage de ne pas donner plus de matière à ce personnage étant donné qu’elle le mérite largement. Finalement, Workingirls nous offre ici trois épisodes réussis pour son retour et j’ai hâte de voir les 9 épisodes restants (car oui, tout cela part comme des petits pains).
Note : 7.5/10. En bref, solide salve pour bon retour.