Un vrai pavé dans la mare, d'abord parce que si le vin est utilisé en exemple, ce genre de conseils n'est ni plus ni moins qu'une remise en cause du commerce international! En effet, ce sont les impacts environnementaux du transport qui sont incriminés. De là au retour du protectionnisme, il n'y à qu'un pas que le Times ne franchit pas. En effet il délivre juste des conseils au citoyen avisé afin de réduire l'impact environnemental de ses consommations (voir ci dessous). Mais la logique est bien là: pourquoi aller chercher ailleurs ce que l'on a de similaire près de chez soi?
Meme sans aller jusqu'à une remise en cause du commerce international un peu tirée par les cheveux, ce simple conseil qui a provoqué la fureur des producteurs néozélandais, et du Ministre du Commerce Phil Goff, est un reniement de la notion de spécificités régionales en matière de vin. En quelque sorte, la boucle est bouclée: si le terroir n'a plus d'importance en matière de vin, si seul el marketing compte, alors tous les vins se valent, puisqu'il suffit de faire les bons mélanges pour obtenir un vin que le consommateur appréciera...
La Nouvelle Zélande a évidemment accusé ses compétiteurs sur le marché du vin d'etre derrière ce genre de rhétorique et de se faire un plaisir de la répandre dans la presse. C'est en effet, selon nous, une hypothèse crédible sachant que l'affaire est sortie à l'occasion de la Foire internationale des vins et spiritueux de Londres , du 22 au 24 mai dernier. On verra si l'attaque informationnelle ressort à l'occasion de Vinexpo, qui commence le 17 juin prochain à Bordeaux. Celle ci ou une autre d'ailleurs; le monde du vin est impitoyable...
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