L’ONDAM est annoncé à 1,75 %, les orientations du gouvernement seront donc l’encadrement mortifère de nos professions, le TPG, les lettres clés flottantes. Le vaste plan qui vise à encadrer jusqu’à la disparition de la médecine libérale et à construire une médecine aux ordres, est en marche !
Quoi qu’il arrive, le seul et unique but du gouvernement est l’étatisation et la financiarisation du système. L’UFML demande aux structures syndicales de ne pas participer au comité d’orientation du Tiers Payant Généralisé au côté des services du ministère de la Santé, des régimes d’assurance-maladie (CNAM, MSA, RSI), des organismes complémentaires (UNOCAM, institutions de prévoyance, mutualité, assurances).
Ces discussions sont un piège et n’aboutiront qu’à la signature d’un Tiers Payant Généralisé assortie de promesses qui n’engageront que la profession.
Ne trahissez pas les médecins ! La médecine libérale s’épuise à force de coups portés.
Avec :
- Un C à 23 euros au plus bas de la moyenne européenne.
- Un nombre d’heure travaillées au plus haut, sans la moindre reconnaissance.
- Moins de 9 % d’installations au sortir des facultés.
- Une impossibilité de trouver repreneur et de vendre sa patientèle.
- Une explosion des charges.
- Un temps administratif et de non-soin toujours plus important.
- Un pouvoir discrétionnaire des ARS er un impact toujours plus lourd des Agences.
- Des injonctions des ARS, CPAM, HAS, des réquisitions, des menaces, des plaintes, des jugements.
- Une mise sous tutelle de la caisse de retraite avec mainmise sur les réserves prudentielles.
- Des accusations quotidiennes et une stigmatisation permanente : médecins qui prescrivent trop, tout et n’importe quoi, ne se forment pas, responsables des déserts, de l’inégalité d’accès au soin, qui ne remboursent pas leurs études, médecins vendus aux laboratoires, médecins racistes !
- Un taux de suicide de 2,48 fois le taux national pour des burn-out impactant 47 % des médecins.
Le TPG terminera cette entreprise de démolition par l’assujettissement de la profession au financeur, les lettres clefs flottantes, et le leg du système aux seuls financeurs. Dès lors, il n’est qu’une solution, l’Union ! Ou la disparition.
L’âge de raison des professions médicales et paramédicales sonne, c’est à nous et à nous seuls de défendre, modifier et impulser le système de soin.
Les politiques de santé ont échoué parce que, loin d’améliorer le système au bénéfice du malade, elles ne concernaient que des orientations comptables et économiques rendues chaque fois plus urgentes par les erreurs de gestion et le manque de courage politique des gouvernements successifs.
Alors que la menace de l’extrémisme plane, le système de soin doit voir ses orientations définies par les professionnels et non par des responsables de structures politiques qui, depuis des années, portent la responsabilité de ses échecs et de sa dégradation.
L’UFML appelle l’ensemble des médecins à s’unir, syndiqués et non syndiqués, la menace sur le système est au-delà de nos clivages et de nos oppositions, trop importante pour que l’on regarde le passé !
Nous n’avons qu’un devoir, qu’une responsabilité : regarder l’avenir et le construire ensemble.
Aux syndicats nous disons : rejoignez le Collectif de Mars ! Venez prendre la place qui est la vôtre !
N’acceptons plus de livrer notre système de soin et l’avenir de nos professions à des choix politiques qui portent en eux les germes de l’étatisation et de la financiarisation du système !
Dr Jérôme MARTY, président de l’UFML
Source : Communiqué du 20 février 2014
Union Française pour une Médecine Libre
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