The Art of the Steal // De Jonathan Sobol. Avec Kurt Russell, Jay Baruchel et Katheryn Winnick.
Le canadien Jonathan Sobol, déjà à l’origine du très médiocre A Beginner’s Guide to Endings, s’entoure cette fois ci d’un casting un peu plus connu pour nous
pondre un film à la mécanique bien rodée qui séduira la ménagère en manque de Direct to DVD pour compléter sa collection. Il n’y a rien de mal à regarder un tel film, il remplira très bien sa
fonction de divertissement du dimanche pluvieux mais bon, avec un tel sujet il y avait de quoi renouveler légèrement le genre. Ce que je trouve dommage dans les films de cambriolages c’est que le
genre n’arrive pas à se renouveler. La dernière fois que j’ai pu voir un film de cambriolage réellement réussi, cela date de Ocean’s Eleven (et pas des suites complètement
ratées). Autant dire que cela fait une éternité. Mais le genre reposant sur des bases particulièrement classiques, il est difficile de lui donner un nouveau souffle. Et ce n’est pas un petit
scénariste avec les moyens du bord qui allait pouvoir nous surprendre. Cependant, je n’ai pas besoin d’effets de style ou de scènes d’action à tire larigot. Parfois les dialogues ou la mécanique
sont bien plus importants.
Deux frères spécialisés dans le vol d'oeuvres d'art décident d'orchestrer un dernier cambriolage. Mais les choses ne se passent pas tout à fait comme prévu...
Mais The Art of the Steal ne nous réserve rien de surprenant puisque le twist final est… prévisible. Le truc avec ce film c’est qu’il manque tout simplement quelque chose. Ce
n’est pas nécessairement qu’une question de twist mais bel et bien une histoire de la manière dont l’histoire est racontée. J’ai l’impression que régulièrement le film retombe comme un soufflé
avant de reprendre légèrement du poil de la bête et tout cela jusqu’au bout. De plus, The Art of the Steal est présenté comme une comédie. Mais où est réellement la partie
comique du film ? Car l’on ne rit pas une seule seconde et pire, je n’ai même pas esquissé un seul sourire. Contrairement à la saga des Ocean’s qui pouvaient aussi bien être drôles pour de vrais
qu’au second degré. Dans tout cela on est donc un petit peu laissé pour compte. Surtout que Jonathan Sobol a tendance à utiliser un grain particulièrement terne pour ses films ce qui nous donne
l’impression d’un filtre bleu particulièrement dégoutant. J’aurais aimé quelque chose de beaucoup plus fun et ensoleillé. L’humour aurait peut-être été beaucoup plus simple à faire venir.
Au casting il y a tout de même quelques têtes connues. A commencer par Kurt Russell. Si ce dernier est recyclé depuis des années dans tout un tas de nanars, je pense que celui-ci
est l’un de ses moins pires. Ensuite il y a Jay Baruchel (C’est la fin) qui ici manque de bons dialogues et surtout de matière pour nous faire rire. Du coup, en
plus de ne pas servir à grand chose, il nous ennuie. De son côté, Matt Dillon (Collision) continue d’être un acteur décevant. Depuis quelques années il continue
d’enchainer les rôles navrants dans des films sans queue ni tête (Pawn Show Chronicles est l’un des derniers exemples en date) et Terrence Stamp (celui qui
faisait la voix de Jor-El dans Smallville pour les intimes) a beau être un acteur assez fascinant (notamment du point de vue du regard), ici il est assez lisse et creux.
Finalement, The Art of the Steal ne restera pas dans les annales. Si vous avez envie d’un Direct to DVD du genre laissez vous tenter mais personnellement j’avais envie de quelque
chose de légèrement plus piquant.
Note : 3.5/10. En bref, décevant.