21 février 2014
C’est fou ce que le cerveau peut s’agiter les neurones sans aucune raison alors que, la nuit tombée et le silence régnant dans toute la maison, on se dit qu’il est vraiment temps de s’endormir. Et mon problème, c'est que j'appréhende de ne pas m'endormir, ce qui provoque la cause de la plupart de mes insomnies. La phase difficile, la passe dangereuse, c'est la prise du premier sommeil ...
Des sujets sans aucun intérêt reviennent en boucle s'immiscer entre mes paupières : des correspondances sans intérêt à terminer, des points de tricot compliqués que je me remémore, des bonbons à assembler pour passer un niveau de jeu, ne pas oublier de vérifier le solde du compte avant le prélèvement du premier tiers d'impôt sur le revenu, l’énigme d’un polar qu’on a laissé inachevé parce qu’il était déjà bien tard pour fermer les yeux … J’ai dû m’allonger vers 23 h 30, soit relativement tôt, justement avec mon livre passionnant ....
Mais cette nuit, le sommeil résistait. 1h 21 : toujours pas le moindre bâillement. Je me fais toute molle, j’essaie de trouver la position la plus logique, j’entends à peine la respiration de Claude, si régulière. D’autres préoccupations s’introduisent insidieusement, successivement et sans aucune hiérarchie : Florence va-t-elle finaliser son projet parisien ? Ne faudrait-il pas se décider à entreprendre des travaux de peinture dans le salon devenu bien sale ? Que vais-je proposer à mes enfants pour le déjeuner de dimanche ? Vers qui se tourner pour faire réparer la fuite de la cheminée du Calfour ? Dans la journée, l’action masque ces petits soucis, ces interrogations sans réels enjeux. Pourquoi viennent-ils m'envahir la nuit ?
Impossible de s’échapper ... il est maintenant 2 h 15 et je ne dors toujours pas. Je commence à appréhender la journée de demain. Quand donc viendra l’anéantissement du sommeil, par surprise, bien entendu, mais j’aimerais tellement qu’il vienne vite … C’est long, long … Jusqu’à ce matin où Claude me réveille avec le café et où je me sens toute molle. Voilà, le sommeil est tout de même venu, comme un voleur, je ne l’ai pas vu arriver, il m’a saisie par surprise, m’a eue à l’usure …. Pas cool du tout, pas sympa …
Florence m'a donné un truc pour récupérer le calme nécessaire à l'endormissement : compter ses inspirations-expirations de 1 à 10 puis continuer à l'envers. Il paraît que ça apaise … Je vais essayer dès ce soir !