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Le motilium accusé de plusieurs morts subites

Publié le 21 février 2014 par Souslatonnelle

motilium

La polémique sur le Motilium et son principe actif la dompéridone, utilisée contre les nausées et les vomissements est relancée une fois de plus. La revue  médicale indépendante Prescrire devait présenter, cette semaine, une étude estimant vraisemblable que la dompéridone soit à l’origine de morts subites en France au cours de l’année 2012.

Ce médicament est commercialisé notamment sous le nom Motilium par le laboratoire Janssen Cilag, sans compter plus d’une quinzaine de génériques.  La revue Prescrire a demandé mercredi le retrait pur et simple du Motilium, de ses génériques et de ses dérivés comme le Peridys.

En mars 2014, l’Agence européenne du médicament (AEM) doit rendre une recommandation sur ce médicament qui présente des risques connus sur le plan cardiaque. En effet la revue Prescrire rappelle son apparentement à un neuroleptique, la rispéridone, et utilise de ce fait le terme de neuroleptique « caché ». La découverte d’effets secondaires sous forme de troubles du rythme cardiaque, comme avec d’autres neuroleptiques, a entraîné le retrait du marché de la forme injectable du produit, les formes orales (comprimés, granulés effervescents…) demeurant autorisées.

Il y a près de trois ans, l'Agence française du médicament avait alerté les médecins et les pharmaciens sur les risques de mort subite, en cas de prise de dompéridone sous plusieurs formes et l'évaluation européenne est en cours. La substance est surveillée depuis 2005 au Canada et aux Pays-Bas et les médecins français rejoignent leurs conclusions, en présentant leur propre étude, à partir des données de l'assurance maladie avec 25 à 120 cas de morts subites en 2012, liées au Motilium ou à ses génériques. Selon la synthèse de l'étude, peu de cas concernant les enfants seraient relevés : "la mort subite cardiaque chez les très jeunes patients étant beaucoup plus rare."

Le Motilium avait déjà été inscrit sur la liste noire de 68 médicaments à éviter en janvier, l'étude française réclame une solution plus radicale : un retrait immédiat du médicament. Il faut savoir que seule l’Agence Européenne du médicament peut retirer ce produit de la vente, la France pourrait déjà le dérembourser, ce qui limiterait son usage par les patients.

Selon les données de l’assurance-maladie, environ 3 millions d’adultes en France auraient reçu une ordonnance comportant de la dompéridone en 2012.

D'autres médicaments sont aussi cités comme le Mopral ou le Primpéran mais avec prudence et surveillance pointue d'un médecin.


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