{Ciné} Lulu femme nue

À la suite d’un entretien d’embauche qui se passe mal, Lulu décide de ne pas rentrer chez elle et part en laissant son mari et ses trois enfants. Elle n’a rien prémédité, ça se passe très simplement. Elle s’octroie quelques jours de liberté, seule, sur la côte, sans autre projet que d’en profiter pleinement et sans culpabilité. En chemin, elle va croiser des gens qui sont, eux aussi, au bord du monde : un drôle d’oiseau couvé par ses frères, une vieille qui s’ennuie à mourir et une employée harcelée par sa patronne… Trois rencontres décisives qui vont aider Lulu à retrouver une ancienne connaissance qu’elle a perdu de vue : elle-même.

Après avoir lu et aimé la BD (malgré un sentiment mitigé sur le tome 2) j’avais très envie de voir le film Lulu, femme nue portée à l’écran.
Je n’ai pas été déçue, loin de là par cette adaptation de la bande dessinée de Davodeau.
L’histoire est quasiment la même, à quelques détails près (certains personnages manquent, certains dénouements ont été un peu édulcorés…) et voir les personnages de la BD portés à l’écran ne les rend, à mon sens, que plus attachants encore.
Karine Viard est criante de vérité, le rôle de Lulu lui va à la perfection. On ne peut qu’aimer cette femme si douce, si gentille, qui semble totalement perdue et qui petit à petit va reprendre vie, le cour de sa vie qu’elle avait trop longtemps laissé tourner en rond. Elle bouleverse l’ordre établi, s’émancipe (mieux vaut tard que jamais), redécouvre le bonheur, l’amour, le plaisir et l’on vibre avec elle.
Bouli Lanners aussi est génial. Ce mec dégage quelque chose d’irrésistible. Lui et ses frangins sont un peu les bras cassés de l’histoire. Le passage de Lulu dans leur vie est tel un rayon de soleil. C’est beau et l’on a envie que tout ce petit monde soit heureux. Vraiment heureux.
Et que dire de Claude Gensac ? Elle est parfaite ! Elle m’a fait pensé à ma grand-mère.
L’histoire de Lulu est assez banale si l’on y pense, mais c’est peut-être ce qui l’a rend si touchante. Lulu femme nue parle de la vie, parle des gens, parle de nous en somme.
J’en suis ressortie avec le sourire.