Condamné par ses pairs à rester emprisonné, Wugen n’a pourtant pas dit son dernier mot : le jour de sa mort, il emporte aux cieux la montagne sur laquelle le temple était construit. Les moines se retrouvent donc à flotter dans l’espace et leur lieu de culte devient presque « une fantasmagorie entre le ciel et la terre. »
Mais, quels sont les réels pouvoirs de cet étrange personnage ? Est-ce un génie, un sorcier ? Comment les moines vont-ils faire pour rejoindre la terre ferme ?
Les planches de cette bande dessinée mettent en évidence l’expressivité des personnages. Leurs sentiments et sensations sont très bien mis en valeur en particulier l’effroi ou la colère.
Cet album peut rappeler parfois les films d’animation de Miyazaki notamment par les pouvoirs accordés aux éléments, aux objets ou encore aux personnages. Cette histoire fantastique est cependant teintée de réalisme, notamment grâce à la précision du graphisme et aux clins d’oeil au monde de l’enfance disséminés dans quelques pages. À part Wugen, un personnage se détache du reste des moines, un jeune garçon, glissant ses pas respectueux dans ceux de son maître.
Une évasion asiatique et onirique !
Le Temple flottant, une bande dessinée de Xiao Yu, parue début 2014, chez Mosquito, dans le cadre de leur partenariat éditorial avec la Chine.