PSA : Participation Sinophone Attendue

Publié le 20 février 2014 par Fabianus

Quand, en 1976, Peugeot le lion prenait le contrôle de six troènes, il ne pensait pas que 38 ans plus tard il allait, à son tour, se faire contrôler la crinière par l'Etat Français et un chinois de nom de Dongfeng !
Il faut dire que la famille Peugeot peu joue au pigeon voyageur pour glaner des parts de marché à l'extérieur. Trop recroquevillé sur le marché hexagonal le lion s'est pris dans les rets de l'immobilisme ! Et les rets gâtent ! Mais, le rat d’eau, cité par la Fontaine, n’est guère venu ! Alors, puisque l'argent n'a pas d'odeur de gaz d'échappement et que la mondialisation est fée de sert-vices , ouvrons le capital à ceux que, jadis, on raillait du haut de notre cime ca-pitaliste bien avant que ne crisse l'ère dominante ainsi que le ferait un vieille paire de freins qui, en sales amies, hantent encore les poumons d'époux monteurs…
Oui, dans le cadre d'une augmentation de capital de 3 milliards d'euros, l'Etat (donc les contribuables) et Dongfeng, deuxième constructeur chinois,  vont apporter chacun 800 millions d'euros.
Aussi, la répartition de la part du lion s'en trouve-t-elle modifiée ! La famille Peugeot, l'Etat et le chinois Dongfeng auront chacun 14% du capital. Donc si je calcule bien : 3 x 14 = 42  et il restera 58 % pour des actionnaires autres !
Thierry Peugeot, longtemps réfractaire à toute modification des répartitions, a finalement jeté l'éponge (notons que les Chinois sont d'excellents pongistes) et laisse assaut chaud près de Montbéliard !  Épique assaut cite Rohen, un ami agrandisseur, qui voit là une opportunité macroéconomique, un assaut  participatif sinophone qui permet d’extirper l’usine aux faunes de la déconfiture de laids.  Il a même encensé, en censeur censé cessant le souci d'un sang sain (car uniquement peugeotiste), oui, il a encensé l'ouverture d'une "nouvelle page de l'histoire de PSA Peugeot Citroën", qui va boxer "sa solidité financière en injectant un bol de sang sain (sacré numéro !) tout  en traçant des perspectives de développement ambitieuses avec un ami-partner et assurer "la pérennité du groupe" et une évasion alternant stature dandy et zèle vers une "croissance future". 
Quel credo tôt mobilise !
L'accord final doit être signé fin mars face à la vieille 403 de Columbo ! Juste une histoire de visa pour que la société Peugeot redevienne une déesse des cas potables, des performances sur le marché chinois, avec le risque de se faire piquer des innovations par le bailleur de fonds à sciatique (principale pathologie d’un dos chinois) ! Avec aussi le risque que l'Etat gère des tiroirs sans fonds disponibles ! Le peu de réserves étatique pourquoi est-ce happé à PSA ?
Mais que ne ferait-on pas pour sauver des emplois !