Aujourd’hui je voudrais parler des salauds, et oui, cela m’arrive parfois, je voudrais parler de ceux qui font du mal en racontant n’importe quoi sur ceux qu’ils ne peuvent pas atteindre, non, je ne parle pas de moi personnellement, je veux parler d’un ami qui m’est cher, un homme qui a terriblement souffert du racisme et de la persécution, un homme que les autres ont brisé parce qu’il a eu la malchance de naître en Espagne sous la dictature d’un certain Franco, un autre salaud, un assassin, un fasciste de la pire espèce qui pour un oui, pour un non, envoyait un homme se faire fusiller, une femme, se faire violer, torturer et interner durant de nombreuses années pour un simple délit d’opinion.
En Espagne, en ces temps là (les années 30), être communiste, était le seul moyen de dire non, de s’opposer au Fascisme, cela n’avait rien à voir avec le communisme soviétique, c’était juste une idée, celle d’accepter son voisin comme un frère et non pas comme un ennemi. Mais Franco a autorisé la chasse allemande d'Hitler à bombarder la désormais célèbre ville de Guernica le 26 avril 1937 dans le pays basque, exterminant la population par jour de marché, ce terrible drame de l’humanité immortalisé par le merveilleux tableau de Picasso « Guernica ».
Hemingway qui est aujourd’hui un héros de la littérature américaine a rejoint les brigades internationales contre les fascistes, mes deux grands-pères ont également rejoint ces brigades, pour sauvegarder l’idée d’une humanité unie dans la fraternité contre les oppresseurs malfaisants.
Nous avions là des hommes de conviction, des vrais hommes, alors qu’aujourd’hui, qu’avons nous, des politiques qui tristement trahissent le citoyen au quotidien par des mensonges et en votant des lois contre le peuple soit disant souverain.
Les choses ont bien changées, mais pas les hommes, ceux qui chuchotent, qui murmurent à l’oreille des curieux, qui se régalent des ragots et des petites histoires, surtout si elles sont fausses.
Mon ami d’origine espagnole qui est français depuis l’âge de 13 ans et qui en a 61 aujourd’hui, n’a jamais volé un œuf dans la poulaille de Madame Michu, il n’a jamais eu à payer la moindre amende, il a un casier judiciaire vierge comme l’enfant Jésus qui vient de naître, mais aujourd’hui des malveillants prétendent qu’il a été en prison à Toulouse, que c’est un repris de justice qui se cache ici, dans son pays, dans sa région pour se faire oublier ?
Il a été au service de l’état quelques années, il s’est occupé de personnes âgées avec beaucoup de dévouement, et toujours dans l’abnégation la plus totale, dans l’humanité la plus totale, un homme honorable, un homme véritable.
Alors que faire contre ces maudits corbeaux de la malfaisance locale qui n’hésitent pas à salir les honnêtes gens qui ne font de mal à personne ?
Cet homme qui va aider les personnes âgées à faire leurs courses lorsqu’elles ne le peuvent pas, et qui ne demande jamais rien pour sa peine, lui qui apporte des tomates et de la salade de son jardin à ces personnes dès qu'il le peut, le même qui va aider les jardins ouvriers et qui construit un mur en pierre de ses mains sans demander un cent, lui qui passe sont temps à aider ses frères humains et les animaux perdus, lui qui nourrit les chats de notre ami Henri qui était à l’hôpital jusqu’à dernièrement, et qui vit dans des conditions difficiles, le voilà qui ne se plaint jamais et qui est attaqué par des salauds à qui je botterais bien le cul quelque soit leur âge, les maudits.
Parce que, accuser un honnête homme d’être un voyou, un gangster repenti, c’est comme le crucifier sur place dans une région où la réputation d’un homme a encore de la valeur, dans une région où l’on juge d’un regard et où l’on condamne sans preuve l’innocent que l’on accuse.
Alors mon ami, dont je tairais le nom par pudeur, car il ne voudrait pas que l’on sache combien il est blessé par cette haine gratuite, il n’en dort plus, il ne répond plus au téléphone, il est bouleversé, brisé, par cette morgue insupportable, il se laisse partir et c’est intolérable et je n’accepterais jamais de perdre mon ami à cause d’un salopard qui, vexé parce qu’on ne lui adresse plus la parole à cause de ces phrases assassines, ses « on m’a dit que...» qui détruisent la vie des gens et qui rythment son quotidien et le notre par la même occasion, je n’accepterais pas de perdre celui qui m’a tendu la main lorsque je ne connaissais personne, celui qui m’a donné les fruits de son jardin pour ma fille, des courgettes pour mes chiens et même quand je refusais, il me forçait à les prendre, pire il les préparait à l’avance en attendant ma visite, en échange je lui ai offert mon amitié et lui en ai donné autant, c’est ce que l’on appelle en ethnologie le Don contre Don.
- Si un homme vous donne tout ce qu’il a, donnez en échange tout ce que vous avez, partagez honnêtement.
Et avec lui, cela a toujours été ainsi et le sera tant que je vivrais, parce qu’il est mon ami, mon frère.
À TOI MON AMI É… et à Athos, je veux que tu saches publiquement que tu n’es pas seul dans ce monde peuplé parfois d’imbéciles, mais il en existe d’autres, grâce au ciel et nous faisons partis de cette famille là.
Nous vivons une époque formidiable…