Après la pluie… Le beau temps; L’oiseau

Publié le 20 février 2014 par Raymondviger

Après la pluie… Le beau temps

L’oiseau

Recueil de textes à méditer. Chaque texte révèle un message, une émotion. Un même texte peut prendre un couleur différente selon notre état d’âme.

Raymond Viger Dossier Croissance personnelle

Face à un ciel vaste et éclairé, un oiseau s’étire et se prépare à prendre son envol. Il cambre ses ailes et accepte en lui le support du vent qu’il s’est créé. Il fonce vers le bout du rivage. Il a confiance en lui. Il sait qu’il aura atteint sa vitesse avant la fin de la plage.

Soudain, c’est la métamorphose. Il se retrouve dans les airs. Son coeur bat à se rompre. Fini la limitation terrestre. Il s’élève selon son bon vouloir. Il peut tournoyer au gré de ses fantaisies. Liberté enfin retrouvée. Il se retrouve. Comme si la période terrestre n’était qu’un temps de pause entre deux envols, un instant de maturation entre deux métamorphoses.

Dans une étendue céleste si vaste, il se sent petit, humble et respectueux. Sa liberté de mouvements lui donne la sensation de faire parti de cette force de la nature. Il se sent accueilli, respecté et aimé. La libre expression de ses changements d’attitudes de vol lui font ressentir la paix et le calme intérieur.

L’ambiance de vol n’est plus la même. La densité de l’air a changé. La température de l’air fait un bond important. Il sent un peu de confusion dans son coeur. Il ne réussit plus à voir aussi loin. Le décor commence à grisonner. Il ressent que ces signes avant-coureurs annoncent l’arrivée d’un changement majeur. L’instinct naturel de cet oiseau lui permettra d’être à l’écoute de ces signes. Sans plus tarder, il redescend tranquillement, avec prudence. Même si ce vol est sa passion, il sait qu’il est préférable, pour un certain temps, de redescendre vers cette terre limitative. Prendre le temps de se ressourcer pour son prochain envol.

Pendant ce temps, l’étendue aérienne s’est couverte d’un gris s’approchant du noir. L’atmosphère est pesante et lourde en humidité.

Tous et chacun se sont abrités, le temps d’une crise. Le vent s’est levé. Le vol n’aurait pu se continuer dans des conditions de sécurité. La force du vent dépassait largement les capacités de vol de cet oiseau. Le tonnerre gronde à vous en faire perdre tout votre calme. Les éclairs fulminent dans ce ciel déchaîné. Même le soleil semble s’être caché derrière cette masse imposante de nuages noirs. Ces nuages qui s’élèvent à l’infini dans le ciel, comme des tours démoniaques. Ces nuages qui, à leur base, créent des vents ascendants d’une force insoupçonnable. C’est à leur base que tout semble si calme, mais qui pourtant, rassemble toutes ces turbulences, capables de vous déchirer une aile en plein vol.

Après une forte avalanche de pluie et de grêle, le ciel se dégage et retrouve son calme habituel. Sur la plage, face à un ciel vaste et dégagé, un oiseau s’étire et se prépare à prendre son envol. Pendant sa métamorphose magique, cet oiseau médite un peu sur la condition humaine.

Si, comme un oiseau, les hommes pouvaient avoir le courage de prendre leur envol.