Magazine Journal intime

Kampot (Jour 5, 15 février 2014)

Publié le 20 février 2014 par Alexwood @duboisalex
Au matin de notre 5ième journée, on se dit que, quand même, faut pas exagérer, que les lecteurs du blog vont nous juger et nos amis, nous détester. Alors on finit par se lever de nos fauteuils (et c'est VRAIMENT dur, croyez-nous!) pour aller faire une petite ballade en ville. 

La Greenhouse prête gratuitement des vélos "one-gear" mais loue également des scooters semi-automatiques pour 5$. Après 2 jours de chilling extrême, 4km à vélo, c'est trop demandé par cette chaleur alors on opte pour la seconde option. Surpris?À dos de scooter déficient et sans rétroviseurs, la ville de Kampot se trouve à 15 minutes de route. Du Guesthouse, on traverse dabord un chouette petit village, la voie ferrée, la ferme de poivre (on vous a dit que Kampot était réputé pour son poivre?), le nouveau pont, et puis ben...on est arrivé.C'est super beau. Il y a la Kampong bay River et la promenade qui la borde. Un petit secteur plus touristique avec des cafés touristiques, des restos touristiques, des boutiques touristiques et...quelques touristes, mais rien de trop déstabilisant.On se promène un peu dans la Ville pour admirer l'architecture coloniale française. Ça nous rappelle un peu Thakhek, au Laos, avec son charme un peu délabré. Ça croule et c'est un peu sale, mais quand même de toute beauté.Et puis, fidèles à nous-mêmes, on se retrouve au coeur de toute bonne ville d'Asie du Sud-Est: le marché. On déguste un petit café à la première échoppe ou on arrive à se faire comprendre et, le temps d'observer, de se replonger dans cette ambiance et...GO!C'est comme si on rentrait à la maison: ce labyrinthe familier de couleurs, d'odeurs, de parfums, ou l'on retrouve l'allée des couturiers, des bijoutiers, des poissoniers. Là ou les fruits et légumes côtoient les draperies et les gugusses en plastique "made in China", tsé, juste à côté du comptoir de cosmétiques ou tu trouveras aussi des légumineuses?Les Cambodgiens sont gentils, souriants, avenants. Moins blasés que les Thaïlandais mais aussi moins intimidés que les Laos. Ils semblent habitués aux étrangers, même si ceux-ci se font rares dans ce coin (on en croise 3 ou 4). Les femmes se regroupent et rient de la marchande qu'Alexandre demande poliment à photographier, mais se disputent ensuite pour savoir qui sera la prochaine. Et bien entendu elles veulent toutes se voir ensuite. On se prête au jeu, amusés, on regrette juste de ne pouvoir les imprimer et leur donner!!!Pour dîner: une bonne soupe de nouille et un beignet d'haricots frits. Miam. 1,25$ US, thé inclus.Alexandre achète des ramboutans qu'on dégustera sur le bord de la rivière et Zahra s'achète évidemment DES CHAUSSURES!! Parce que 10kg dans son pack-sac, c'est pas assez genre! On prend ensuite le chemin du retour, par le vieux pont (vous pensez qu'on est dans la merde avec le Pont Champlain à Montréal? Vous n'avez rien vu....) mais malheureusement la moto cale et il est impossible de la faire redémarrer. Tourne la clé, enlève la clé, essaie le démarreur automatique, le clanche à pied, monte et descend les vitesses, rien n'y fait. Alexandre est sur le point de perdre patience  sur le coin de la rue (Zahra, elle rigole!) quand un gentil Khmer nous prend en pitié et vient à la rescousse. On ne saura jamais ce qu'il a fait mais la moto démarre d'un coup de pied. "China, no good" nous dit-il en riant. "Japan, good" en nous pointant son engin. Mais ça tout le monde le sait déjà.On voudrait visiter la plantation de poivre (parce qu'à Kampot on cultive un des meilleurs poivres du monde on vous l'a dit?) mais c'est Samedi au Cambodge aussi. Et c'est fermé. Dommage.On rentre donc à la Greenhouse, bien contents de ce saut dans la réalité et du bref aperçu de nos 6 prochaines semaines. On réalise aussi à quel point les expatriés peuvent vivre dans un pays mais sans y vivre vraiment, coupés du monde. On savoure encore notre "chilling" mais on commence à avoir hâte de sortir de cette "bulle" et de découvrir l'authentique Cambodge....

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