Luk Stiens, fort excitée: The Mofo Party Band komt terug...
Effectivement, Swapping Music annonce huit dates chez nous, en France et chez les Kaaskoppen.
Pour les Bruxellois et ceux de la périphérie un trip vers le Nijdrop à Opwijk s'impose.
Qui faut-il remercier pour ce gig in de Brabantse Kouters?
La dynamique et très sobre équipe de Smokin' Boots, déjà artisan principal pour d'autres événements à couleur roots ( CC Jerome and The Jetsetters, les Hot Chickens, l'Oldtimer Meeting and Vintage Market, ils comptent remettre le couvert en juin 2014...).
Pour la petite histoire, dans la chouette salle il n'y avait pas que les boots à griller des Marlboro, en rentrant elle te dit, tu pues le tabac, t'as répondu, bonne nuit, sans insister!
The Mofo Party Band et la Belgique, une histoire d'amour ayant débuté en 2006, le gang de Fresno, Californie, était le headliner du défunt et regretté Beersel Blues Rock Festival.
Depuis, à chaque passage dans notre pieux royaume, une ribambelle de fans carburant à la grenadine affiche présent à chaque passage sous nos cieux cléments, t'étais donc pas surpris de compter pas mal de faciès connus à Opwijk.
Les Mofo, ce sont essentiellement les brothers Clifton, mon colonel, John, celui qui tient le crachoir, chante et tire des lignes sudistes de son mouth harp et Bill, on t'a dit Clifton, pas Clinton, ivrogne, la barbe blanche, qui t'assène des riffs assassins, le sourire aux lèvres.
Un tout frais gamin, ramassé dans un bar de Fresno, tient la basse, comme il sourit une fois par an on l'a surnommé Smiley, on ajoute que le nom avancé, Steve Carter, n'est plus fondé, il doit s'agir de Matt Molten - idem pour le drummer, le gars ( +/- 50 balais) , ce n'est probablement pas Darryl Jones, on penche pour John Shafer.
20:30', un shuffle instrumental gluant, comme mise en bouche, les locaux se sont commandés 10 Duvel, vendues à un prix dérisoire, pour se coller à un mètre du podium.
Daniel vient de commencer son numéro de air guitar, Irène sans GPS vient de garer son tacot, mitraillette Luk shoote à volonté, on va pas s'emmerder ce soir!
Pour paraphraser le 'Ugly Woman Blues' de Champion Jack Dupree, une déclaration d'amour à sa nana... you're the ugliest woman I've ever seen... avec déjà une solide rafale envoyée par Brother Bill.
Virage funk,' One fine chick', après le West Coast blues, une tranche de Chicago.
Opwijk, it's time to boogie, 'What kind of woman is that,'.
Explique, John?
Elle dépense tout mon blé, elle est jalouse, elle m'aime quand je touche ma paye...
Tout à fait le portrait de la mienne!
Ouverture de l'album aux souvenirs, Beersel, Peer, Zottegem, Opwijk 2008 .. with our friend Luke Stein, avant d'attaquer
John goes Jerry Lewis, se fâche tout rouge quand un black lui souffle there's another mule kickin' in your stall, son frangin, infatigable, multiplie les soli adroits.
Un autre classique ' Garter Snake Blues', puis un slow aux relents voodoo, for the ladies to dance to, parenthèse, ces chicks buvaient au moins autant que les mecs.
Joli duo vocal fraternel, auquel succède la plage dédiée aux lovers, 'Sugar', un Paul Anka crooning bien pute nous prouvant que ces requins peuvent tout jouer avec la même adresse.
Séance réclame, CD's, T-shirts, aux States sont tous obèses, rien que des XXXL, une ou deux salades, une voix s'élève...enough TV commercials, just play!
Message reçu.
La clique amorce la pièce maîtresse du premier set, plus de 15', 'Walk when I walk, talk when I talk...', aussi connu sous le nom de 'Help me', un standard twelve-bar crédité Sonny
Bill, le pigeon voyageur se paye une visite guidée du village tout en jouant, les paroissiens sont ravis, en souriant, il s'autorise un Chuck Berry walk version troisième âge.
Sur le podium, même cinéma, Smiley: j'ai une crampe.... je fais tes accords, suggère le chef, le barbu remonte sur le podium pour assurer les accords de basse, du coup John s'affaire sur la guitare, bref, un numéro digne des Marx Brothers déchaînant l'enthousiasme. Sont chauds, là -haut, let's boogie gueule-t-il, du coup le trio se transforme en kangourous, puis une tranche de western harmonica avant de revenir au thème initial.
Des espiègles, ces Californiens.
Pause après 70'.
Le temps d'avaler 5 Duvel et les crowd-pleasers ont ré-investi la scène en commençant par un blues suintant qui,
Opwijk, paraît qu'un des vôtres, Kris De Backer ou un truc similaire, fête son anniversaire, monte à nos côtés menneke.. ce qu'il fait, armé d'une bouteille de pils, il entame un 'Going up the country' vachement bien torché.
Les boulangers d'Opwijk, c'est pas de la tarte!
On continue avec un cheval de bataille, l'ensorcelant 'Down the road I'm going', puis pour Stone, un des organisateurs, 'You gonna wreck my life' la triste histoire d'une nana et d'un American Gigolo pondue par Howlin Wolf, c'est moche de devenir vieux et grisonnant!
Pendant le petit instrumental vicieux permettant la mise en évidence des talents d'harmoniciste de John Clifton, tu
Les bluesmen pleurnichent tout le temps... I'm on my knees, reviens, bébé, I'm begging you please... avec l'harmonica sonnant comme ce bon vieux Charlie Musselwhite, d'ailleurs il nous semble que ' Just a feeling' est au répertoire de ce champion.
Blues at his best!
Vite, on vous balance ' Jealous woman', on saute dans notre van, direction le Spirit à Verviers!
Et le bis, bande de crapules?
Vite fait alors, Muddy Waters, 'She's nineteen years old'.
Vieux pervers: Nothin' I can do to please her
Whoah, yeah!
Whoah, yeah!
Whoah, yeah!
To make this young woman feel satisfied....!
Bye, bye, take care!
Revenez, s'égosillent 150 gosiers.
Ce sera ' I'm going home'... I'm gonna roam no more, je retourne à la maison, je reste auprès de madame!
A great show, as usual!
photos: LUK STIENS