Sur la politique :
En 1793, on a décapité Louis XVI. Pour se retrouver avec quoi ? Avec Bonaparte.
En 1830, on a exilé Charles X. Pour hériter de quoi ? De Louis-Philippe.
En 1848, on a déposé Louis-Philippe. Pour obtenir quoi ? Bonaparte, le neveu.
En 1944, on a foutu Pétain en prison. Pour gagner quoi ? De Gaulle.
En 1969, on mis De Gaulle à la retraite. Pour avoir quoi ? Pompidou.
En 2007, on a désavoué Sarkozy. Et maintenant, vous voulez quoi ? Le Pen.
Bah. Je t’aime quand même… Pays de cons.
Cliquez pour agrandir.
Sur les mœurs :
Hé, les réacs ! Vous savez quoi ? En fait, pour être honnête, j’ai un peu les mêmes goûts que vous… Oui, moi aussi, la nudité me met mal à l’aise. Moi aussi, faire l’amour me fait un peu peur. Oui, je le reconnais, ce n’est pas dans le domaine sexuel que je prends le plus mon pied : mes meilleurs moments de plénitude, je les dois aux plaisirs de la table, de l’étude ou de la création. Je suis comme vous, je ne suis pas du genre à tirer un coup sur commande et à baisouiller à droite et à gauche. Moi aussi, multiplier les partenaires sans que l’amour n’intervienne, je trouve ça assez sordide – ne serait-ce que parce que je ne pense pas que ce soit l’expérience la plus enivrante qu’on puisse connaître. Moi non plus, faire « ça » avec une personne du même sexe ne m’intéresse pas plus que ça… J’en arrive même des fois à maudire le fait d’être un individu sexué et à penser que je gagnerais un temps précieux si je n’avais aucun désir sexuel. Bref, en un mot comme en cent, je vous comprends, moi non plus je n’aime pas spécialement « ça », en tout cas je ne le mets pas sur un piédestal… Mais… MAIS MOI, JE N’EN DÉGOÛTE PAS LES AUTRES, BANDE DE CONS !
Sur l’humour :
Si un certain Manuel Valls n’avait pas eu l’idée géniale de se prendre pour un superflic de blockbuster, l’interdiction du spectacle de Dieudonné par le conseil d’État aurait passé pour ce qu’elle était, à savoir le fait de la société qui se défend contre des idées nauséabondes et mortifères. Seulement, Valls avait besoin de redorer, auprès de la gauche radicalement antiraciste, son blason terni par ses propos sur les Roms, et à cause de ça, cette interdiction est apparue comme le fait d’un État se protégeant contre ceux qui le dérangent, ce qu’elle n’est absolument pas… Non, je ne vois pas en quoi la liberté de dérision a été mise en danger dans cette affaire ; le deuxième degré excuse tout, mais il y a déjà longtemps que Dieudonné ne parle plus qu’au premier degré…
Sur Libération :
Les journalistes de Libé se mobilisent contre leurs actionnaires, personne ne les soutient ou si peu… Je m’excuse, mais tous les journalistes ne sont pas forcément des privilégiés. Et quand bien même ils seraient bien payés, ce n’en sont pas moins des salariés qui défendent leurs emplois. Mettre une frontière entre les questions « sociales » comme le chômage et la précarité et les questions « sociétales » comme la liberté de la presse est artificiel et dangereux : il ne devrait y avoir qu’un seul combat, celui qu’il faut mener contre le capitalisme sauvage qui a autant intérêt à ce que le peuple vive dans une misère noire qu’à ce que les journaux soient à sa botte… Mais je peux comprendre que le combat de la liberté de la presse semble un peu abstrait pour des braves gens qui glanent toutes leurs « informations » sur Internet et n’ouvrent jamais un journal… Je peux aussi comprendre que se rebeller contre ses patrons, ça dépasse un peu à des Français pour qui le summum de la lutte sociale consiste désormais à manifester main dans la main avec le patronat, que ce soit contre les taxes ou pour le droit de travailler le dimanche jusqu’à 21 heures… En fait, vous n’avez plus besoin de presse libre, le grand capital vous a parfaitement conditionné pour avaler sans mot dire toutes les conneries auxquelles il a besoin que vous croyez…
Cliquez pour agrandir.