Impossible d’être passé à côté du phénomène Candy Crush Saga, célèbre jeux vidéo de réflexion, utilisant bonbons et autres sucreries pour nous occuper dans le métro ou dans une salle d’attente.
L’éditeur de ce jeux, King Digital Entertainment a donc, fort de son succès, a annoncé hier avoir déposé à la Securities and Exchange Commissions le dossier lui permettant de s’introduire à la Bourse de New-York. L’entreprise espérerait ainsi lever près de 500 millions de dollars de fonds. Mais notons que ni le nombre d’actions proposées, ni leur prix ne sont connus pour l’instant. Avec un chiffre d’affaires en 2013 de 1,88 milliards de dollars, il est intéressant de revenir sur les raisons de cette ascension et d’anticiper les différents scénarios de l’IPO.
Eh oui, vous le savez surement et faites même peut-être parti des 93 millions de personnes dans le monde jouant quotidiennement à Candy Crush Saga, ce jeu est gratuit à l’inverse de ce que le chiffre d’affaires astronomique réalisé nous laisse penser. Toutefois, il incite à dépenser en proposant aux joueurs de nombreux gadgets payants qui font progresser les accros beaucoup plus rapidement à travers les différents niveaux. Et ça marche, le succès est énorme.
Toutefois, seriez-vous capable de citer d’autres jeux développés par King ? Peu d’entre nous le serait, et c’est peut-être à ce niveau que réside le bémol dans l’ascension de cette société. 80% de son chiffre d’affaires s’explique par le délire autour de Candy Crush Saga. Ainsi, si les joueurs venaient à se lasser des bonbons et de la gélatine, King dégringolerait du piédestal sur lequel elle se trouve depuis le lancement de son jeu phare.
Pour autant, dans l’état actuel des choses, avec des résultats économiques dépassant de loin ceux de ses concurrents directs comme Zynga et qui se rapprochent plus de ceux des éditeurs de jeux vidéos sur PC ou consoles, l’introduction en bourse de King devrait être une franche réussite. En effet, un regain de confiance, symbolisé par l’introduction en fanfare de Twitter il y a quelque mois, a touché les investisseurs et a refait décoller le NYSE et le Nasdaq. Ainsi, avec la bonne humeur des marchés boursiers et avec les chiffres présentés par King (567 millions de dollars de profit), l’IPO qui devrait être réalisée d’ici deux mois sera surement un grand succès.
Les titres nommés «KING» devraient voir leur cours s’envoler dès les premiers instants. Mais à termes, cette fièvre boursière autour des actions KING pourrait être dévastatrice si la société britannique n’arrive pas à s’extirper de sa Candy Crush-dépendance.