Doll & Em // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Co-produite par Sky Living et HBO, Doll & Em est une série assez étonnante et pleine de charme. En prenant pour sujet la vraie-fausse vie de
Dolly Wells et de sa meilleure amie Emily Mortimer (The Newsroom), la série se risque au portrait narcissique. Et pourtant, si j’aurais pu
croire que la série allait en faire des tonnes sur les deux personnages, c’est plus ou moins tout le contraire qui se passe. Azazel Jacobs, scénariste de ce premier épisode (la
suite il l’écrira avec Dolly Wells et Emily Mortimer) était déjà l’auteur du surprenant Terri (présenté en 2011 au Festival du film indépendant
de Sundance). On ressent au travers de cette petite dramédie quelque chose d’authentique et de touchant. Rapidement on a envie de s’attacher à ces deux amies, surtout que la caméra
d’Azazel Jacobs ne se veut ni fanatique ni envahissante. Du coup, sous forme de faux documentaire on nous plonge dans la vie de ces personnages avec un certain entrain que l’on
ne retrouve pas nécessairement ailleurs. C’est encore très différent de ce que HBO peut faire avec Girls ou Looking. Le genre ici est plus
proche de l’intimité de ces personnages. On veut nous faire ressentir ce qu’elles ressentent.
La vraie-fausse vie, à Los Angeles, de Dolly Wells et sa meilleure amie Emily Mortimer...
Car le but n’est pas non plus de nous déprimer. S’il y a certains passages assez difficiles, il y a aussi d’autres passages beaucoup plus joyeux. Car c’est une série sur l’amitié de deux femmes
et pas sur la déprime de ces deux femmes. Ce qu’il y a de bien c’est que Doll & Em va au-delà des espérances. Le spectateur est alors impliqué dans cette histoire. Surtout
que la caméra nous donne réellement l’impression de plonger dans la vraie vie de ces deux femmes. Ce premier épisode fait en tout cas pas mal de promesses pour la suite. Je me demande comment
tout cela va prendre forme par la suite, surtout qu’il y a tellement de choses à raconter. Cela pourrait avoir le défaut malgré tout d’être une comédie qui finalement semble parfois un peu trop
libre. A vouloir être trop libre cela pourrait donner l’impression au téléspectateur qu’il regarde quelque chose qui manque de liant ou d’histoire. Mais cet épisode tente de créer quelque chose
d’intelligent autour de des ceux personnages car l’on se doute bien que tout ce que l’on peut voir ici ne va pas forcément durer. Ce serait trop facile.
Note : 8/10. En bref, bourré de charme et de vérité, ce premier épisode m’a séduit.