Un petit enfant qui a eu comme doudou un globe terrestre, ce jeune garçon plus tard fasciné par les cartes géographiques, cet élève qui a appris à déchiffrer le nom des villes ou région du monde les plus saugrenus avant de savoir lire les mots communs courants, ne pouvait que devenir un voyageur professionnel et occasionnellement un écrivain.
C’est le cas de Julien BLANC-GRAS, étudiant à l’université de Grenoble, qui a profité d’un séjour en Angleterre dans le cadre du programme Erasmus suivi d’un tour du monde, en sac à dos et à la bonne franquette, pour en publier en 2011 le récit sous le titre de TOURISTE chez les éditions Le Diable Vauvert.
Ce livre st-il un carnet de voyage? Pas tout à fait, malgré les réflexions plus ou moins pertinentes consignées par l’auteur tout au long de ses pérégrinations, dans un style plus ou moins bâclé, avec des éclats d’humour plus marqués!
S’agit-il d’un récit de voyage? En partie, puisque Julien-Blanc Gras nous raconte dans le détail ses séjours ici et là, ce qu’il a vu, ce qu’il a aimé, les gens qu’il a rencontrés.
Malheureusement, n’est pas Montaigne qui veut, ni Stendhal qui peut! Pas plus qu’on ne s’improvise Ibn Batouta.
Alors on se contente d’être Julien Blanc-Gras, voyageur par vocation et écrivain par accident.
Et on publie 250 pages de notes prises à la va-vite sur la Colombie, l’Inde, le Venezuela, Madagascar! On les émaille d’observations personnelles supposées humoristiques!
On parle du Maroc et du désert, du Proche-Orient et bien sûr du conflit israélo-palestinien sans se mouiller, du Guatemala sur lequel on n’a rien à dire et où l’on place une scène de sexe pour on ne sait quelle raison.
Tout cela donne “TOURISTE” que l’on peut lire, sans déplaisir mais sans intérêt, en attendant par exemple le train.
Une fois refermé, vous aurez oublié le livre et son contenu, mais vous serez content pour l’auteur qui a réalisé son rêve d’enfant!