Le cyclisme belge perd un des siens

Lorsque l’on parle d’accidents de la route, on pense forcément aux voitures, aux camions voire aux deux-roues (motos et scooters). Malheureusement, il ne faudrait pas oublier que les cyclistes font aussi partie de cette grande famille qui côtoie le macadam. Si pour beaucoup, les accidents de vélo se limitent à une chute de Vélib lorsque le petit jour se lève après une soirée un peu trop alcoolisée, il ne faudrait pas omettre qu’outre un loisir, le cyclisme emploie des professionnels. Pour le grand public, les seuls gros bobos dont peuvent souffrir les pros de la pédale sont des fractures diverses après des chutes survenues lors des épreuves diffusées à la télévision, pourtant il n’en n’est rien! En effet, afin de pouvoir régaler les spectateurs durant les Classiques du printemps ou finir le Tour de France en juillet, ceux-ci doivent s’entraîner intensivement tout le reste de l’année plusieurs heures par jour. Et lors de ces moments loin des caméras de télévision, pas de routes dégagées et ceux-ci sont soumis au trafic ainsi qu’aux dangers de la route. Lorsque l’on sait que ces rois du guidon atteignent des vitesses de 70 km/h sur du plat et que pour seule protection, ils portent un casque, la moindre petite faute peut s’avérer fatale. Ainsi, Kristof Goddaert en a fait l’amère expérience en perdant la vie en heurtant une ancienne voie ferrée qui longeait la chaussée avant d’être écrasé par un bus qui n’aurait pas pu l’éviter. Le Flamand de 27 ans qui s’entraînait près d’Anvers était passé professionnel en 2008 et avait notamment remporté une étape du Tour de Wallonie en 2010, terminer 8e de Gand-Wevelgem l’année suivante, puis 2e du championnat de Belgique en 2012, derrière la star Tom Boonen. Si l’on parle souvent du fait que le cyclisme est peut-être la discipline la plus dure physiquement, il faudra lui ajouter la mention « dangereuse voire mortelle »!