J’ai pensé au Rio Negro quand j’ai entendu le nom du groupe. Mais il ne s’agit pas que de l’Amazone et de l’Amérique du Sud. Le nom évoque aussi le Niger, même si, comme on peut le lire sur Wikipédia, le nom Niger ne viendrait pas du latin (niger, noir) mais de son nom touareg (gher n gheren, le fleuve des fleuves). Le fleuve, en tout cas, est bien présent dans ce disque. On l’entend couler de même qu’on entend les conversations de ses rives. D’autres fleuves sont indirectement évoqués : la Tamise, la Seine (Londres Paris). Les musiques passent d’un bord à l’autre de l’océan. Tout le monde se retrouve à Bamako. Et la musique est une sorte de blues où se mêlent les voix du Brésil, d’Afrique, en portugais, en bambara, en français. Les trois artistes du groupe, le chanteur brésilien Orlando Morais, le guitariste Pascal Danaé et l’ingénieur du son Jean Lamoot, ont rencontré à Bamako Bako Dagnon et Kasse Mady Diabate, Altine Tamboura et Bloffou, et Sylvie Hoarau. Cela donne un enregistrement dont les sonorités s’installent dans nos têtes pour nous accompagner longtemps.
Vous pourrez en voir une vidéo en cliquant sur la pochette du disque.