Il existe de nombreuses formes d’incontinence etde nombreuses bactéries dans la vessie. Ces chercheurs de Loyola University Chicago Stritch School of Medicine suggèent un lien entre le microbiome urinaire, c’est-à-dire l’ensemble des génomes des bactéries de la vessie et certaines formes courantes d’incontinence urinaire féminines. Ils constatent également que certaines de ces bactéries varient en fonction du type d’incontinence.
Le Dr Linda Brubaker, auteur principal rappelle que les troubles du tractus urinaire inférieur, dont l’incontinence, touchent près d’une femme sur 3 âgée de plus 20 ans et que leur prévalence va augmenter considérablement au cours des 40 prochaines années. Son étude s’est centrée sur l’incontinence urinaire d’effort (IUE), définie comme la perte d’urine au cours d’une activité ou d’un effort physique comme la toux, les éternuements ou la course et sur l’incontinence urinaire par impériosité (IUI) définie comme une nécessité forte ou urgente d’uriner. Son équipe a analysé 16 échantillons urinaires cathétérisés provenant de femmes, sans infection urinaire mais atteintes de 4 différents sous-types d’incontinence urinaire (Incontinence urinaire d’effort, l’incontinence urinaire par impériosité, l’incontinence urinaire principalement d’effort et l’incontinence urinaire principalement par impériosité. Les chercheurs ont effectué un examen cytobactériologique et une analyse de séquençage de l’ADN.
· Les chercheurs identifient ainsi des bactéries différentes chez les femmes souffrant d’IUE et d’IUI, avec une diversité bactérienne moindre du groupe « impériosité »,
· quant au séquençage ADN, il montre que le microbiome des patientes avec les deux types d’incontinence urinaire par impériosité se distingue facilement du microbiome des patientes avec les deux types d’incontinence urinaire d’effort.
S’il existe des traitements efficaces et peu invasifs face aux fuites urinaires, comme des changements de mode de vie, des exercices et des dispositifs médicaux, la connaissance de ces associations entre le microbiote urinaire et le type d’incontinence pourrait permettre de traiter de manière plus ciblée les femmes dont les symptômes persistent. C’est donc une voie ouverte à de nouveaux médicaments capables de cibler les bactéries en cause.
Sources:
34th Annual Scientific Meeting of the American Urogynecologic Society (Visuel Fotolia)
Loyola Medicine Bladder Bacteria Vary in Women with Common Forms of Incontinence