Mouais. J’aurais pu trouver plein de bonnes choses dans ce roman, mais en fait, l’un dans l’autre, je ne vois pas vraiment l’intérêt. J’ai pourtant été touchée par cette ambiance fraternelle qui m’a rappelé cette entente naturelle bordée de petites piques irrésistibles qui me lie à mes propres soeurs et qui ne faiblit pas malgré les années qui passent: on est soeurs de bêtises et de rigolades quel que soit notre âge. Anna Gavalda parvient à merveille à retranscrire ce mélange de complicité enfantine et de maturité nostalgique. Toutes ces pointes de légéreté sont un plaisir, qu’il s’agisse de Simon qui supplie sa femme et ses deux soeurs de ne pas se parfumer toutes les trois en même temps dans la voiture, ou des plongeons dans la rivière au lieu d’aller travailler.
Cependant, cette échappée belle est aussi l’occasion d’une introspection de Garance, sur elle-même et sur sa famille. Et là… J’ai eu du mal. Difficile de réellement raconter la vie et les doutes de cette trentenaire en si peu de pages: cela se résout par de longues considérations philosophiques qui, comble pour un si petit livre, créent de vraies longueurs. De plus, je n’ai pas bien compris pourquoi l’épilogue, qui prolonge l’expérience de liberté pour Garance par le truchement d’un chien qui s’incruste dans sa vie, avait tout bonnement changé de narrateur. A moitié convaincue, donc.
La note de Mélu:
Loin d’être inoubliable.
Un mot sur l’auteur: Anna Gavalda (née en 1970) enchaîne les succès depuis la fin des années 1990. Plusieurs de ses romans ont été adaptés au cinéma, et elle écrit également des nouvelles. Elle reçu le prix RTL-Lire pour un de ses recueils. D’autres de ses oeuvres sur Ma Bouquinerie: