Le défi d’écriture chez Olivia : Clair obscur

Publié le 18 février 2014 par Biancat @biancatsroom

La liste des mots est sortie chez Olivia aujourd’hui : ténébreux – sombre – gouffre – clair – caverneux – roman – asocial – adaptation – théâtre – dramatique – scénariste – comédien – grandiloquent

La consigne facultative est la suivante : décrire un rendez-vous amoureux. Je ne l’ai pas respectée parce qu’une autre idée m’est venue, mais comme nous ne sommes que mardi, je me tâte pour écrire d’ici la fin de la semaine un autre extrait de l’histoire de Sarah avec ces mêmes mots…

En attendant, pour aujourd’hui ça donne ça :

‘Notre relation a changé, c’est indéniable, mais après tout n’est-ce pas là la loi implacable du grand théâtre de la vie ? Des montagnes russes entre le glamour et le dramatique, le rétro et le moderne, le clair et le sombre. Bien que ce soit dans l’ordre des choses, je dois t’avouer que je n’aime pas beaucoup la tournure qu’a pris notre histoire, de la curiosité à la tendresse, de la tendresse à l’indifférence, de l’indifférence à la haine. Un bien mauvais roman ma foi.

Il y a quelques années, tu es apparu dans ma vie, discret, seul, presque asocial, et je t’aimais bien comme ça. Je t’ai bien mis à la porte deux ou trois fois mais tu revenais toujours, alors je t’ai gardé. Tu étais en réalité un sacré comédien et tu cachais bien tes capacités d’adaptation et ton potentiel de colocataire sans-gêne.  Passant outre mon consentement, insidieusement, tu as même au fil du temps ramené tous tes amis sans que je m’en aperçoive.

Ah ça, tu as été malin et tu m’as eue par surprise. En te regardant bien, je pourrais presque distinguer ton sourire victorieux les jours de pluie. Scénariste rusé et patient, tu avais bien préparé ton coup. Cependant, ne me crois pas si proche du gouffre car j’ai plus d’un tour dans mon sac. Très bientôt, cher cheveu blanc, j’ai le regret de t’annoncer que je vais te livrer aux mains expertes de mon coiffeur. Et que tu le veuilles ou non, tes amis et toi allez disparaître  – du moins pour quelques semaines – dans la forêt jadis ténébreuse de ma chevelure. Mouhahahahaha ! (rire caverneux et grandiloquent)’