A l'occasion d'une enquête auprès des consommateurs australiens, CommBank soulève l'intéressante question de l'apprentissage de ce qu'est l'argent par les enfants qui vivent dans un monde où il est de plus en plus virtuel et « invisible ». Un sujet sur lequel les banques – du monde entier – peuvent avoir un rôle à jouer…
Parmi d'autres signes des profonds changements en cours, l'âge moyen des premiers contacts avec l'argent a avancé de 3 ans (il s'établit à 6 ans et demi, en Australie), pour les enfants d'aujourd'hui par rapport à leurs parents. En parallèle, la perception qu'ils en ont est irrémédiablement façonnée par les pratiques des adultes – paiement par carte sur un terminal ou en quelques clics sur un site web – quand ce ne sont pas leurs propres achats en un geste au sein des jeux mobiles qu'ils adorent.
Cette vision totalement abstraite ne les aide pas à comprendre la valeur de leurs économies, même si elles leurs sont allouées sous forme de pièces et de billets. Les parents expriment d'ailleurs un certain désarroi face à cette situation, pour laquelle ils manquent de repères puisqu'ils ne peuvent reproduire les schémas de leur enfance : 62% admettent que la technologie transforme leur façon d'enseigner la gestion financière et 78% pensent qu'internet change la manière d'apprendre de leur progéniture.
Pourtant, ils restent majoritairement convaincus que les fondamentaux de l'éducation financière restent identiques à ceux qu'ils ont connus en leur temps. Conséquence logique, ils continuent à emprunter les méthodes d'autrefois pour sensibiliser les bambins aux arcanes de la maîtrise de leur cagnotte : tirelire ou équivalent (pour 65% d'entre eux), ouverture d'un compte bancaire ou encore attribution de la responsabilité de certains achats (pour la moitié, environ).
Quels que soient les moyens employés, les enfants ont surtout besoin d'une expérience pratique régulière pour appréhender correctement la notion d'argent et, plus important, pour développer les compétences financières et budgétaires dont ils auront besoin tout au long de leur vie. C'est dans ce contexte, justement, que le rôle de la banque peut s'inscrire (aussi dans son propre intérêt, à terme), en offrant des outils complémentaires, comme le fait CommBank avec son initiative « School Banking ».
Ceux-ci seront d'autant plus appréciés par les clients qu'ils seront mieux adaptés aux nouvelles exigences de l'apprentissage : expliquer l'argent aussi bien (mais différemment) à des enfants de 6 ans qu'à ceux de 10 ans, rendre concrets une dépense en ligne et un transfert entre un compte courant et un compte d'épargne, capitaliser sur les centres d'intérêt spécifiques des jeunes, notamment les jeux vidéo…, voilà quelques axes sur lesquelles une expertise particulière peut s'avérer utile.