Star Crossed // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Star Crossed a beau avoir tous les défauts de la série pour adolescentes de The CW, elle n’en reste pas moins une lecture originale des histoires d’amour que la
chaîne nous pond chaque année. C’est sûr qu’au premier abord, cette série a tout du nanar interstellaire que l’on aurait pu attendre mais Meredith Averill, qui a travaillé sur
The Good Wife, tente malgré tout d’apporter une touche plus politico-sociale. Car l’on parle tout de même de cohabitation entre être-humains et aliens. S’il est dommage que
l’histoire ne prenne pas le sujet dès l’arrivée des aliens sur Terre, la création de ce microcosme où les aliens ont leurs propres baraquements dans une zone militairement protégée permet de se
rapproche un peu plus d’influences notoires comme District 9 (la plus flagrante) ou même Dark Angel pour la société sans parler de Roswell pour
l’aspect romancé. Toutes les influences de Star Crossed qui semble assumée donnent un aspect bien plus intéressant que la simple romance qui ne sert finalement que d’attrape
téléspectateur.
Lorsqu'au beau milieu de la nuit, une invasion extraterrestre transforme une ville de l'Illinois en champ de bataille, Emery, 6 ans, tombe nez à nez sur un alien de son âge, qu'elle décide
d'héberger à l'insu de ses parents. Les autorités ne tardent pas à le retrouver et lui tirent dessus, laissant la petite fille traumatisée par cette rencontre du troisième type. Dix ans plus
tard, alors que les intrus, nommés les Orions, sont restés coupés du monde dans un camp à l'écart de la ville, neuf d'entre eux sont selectionnés pour intégrer un lycée afin de tester leurs
capacités d'adaption à la vie humaine. Parmi eux : Roman, le petit alien qui a bien grandi et qui ne va pas tarder à croiser le regard d'Emery...
Et Star Crossed pourrait être la réponse (comme Reign a pu l’être plus tôt cette année d’un point de vue beaucoup plus fun que fantastique). Aimee
Teegarden (Friday Night Lights) est clairement l’atout charme de ce premier épisode. A ses côtés on retrouve Matt Lanter (90210), le
beau gosse qui a troqué sa planche de surf pour des marques de son peuple sur le visage et le corps. La série ne cherche pas à faire de cette romance quelque chose de trop simple ou de trop
pompeux du coup on se laisse bercer assez facilement. Je dois avouer que je m’attendais à tout le contraire, à tomber sur une série qui ne vole pas bien haut et qui ne cherche pas du tout à
surprendre son téléspectateur. Mais derrière toutes ces choses assez convenues se cache finalement une série beaucoup plus intéressante qu’il n’y parait. Comme quoi, parfois les surprises peuvent
venir de n’importe où. Il y a bien entendu encore des efforts à faire mais ce premier épisode est en tout cas la preuve que la SF n’est pas morte à la télévision.
Note : 6/10. En bref, un premier épisode encourageant malgré toutes les politesses de la série pour adolescents classique. Il y a une volonté de changement et un fond beaucoup
plus riche qu’il n’y parait.