18/02 Le Venezuela en mauvaise posture

Ça ne se calme pas sur place.

Le président Maduro n'a pas la popularité ni l'habilité de son prédécesseur et, faute de finesse et d'appuis suffisants, même dans son propre camp, c'est à la force qu'il fait confiance.Il a beau parler de l'agression de « l'empire » (qui sans doute ne verrait pas d'un mauvais œil voir Maduro partir en retraite) qui n'est certainement pas la cause des problèmes locaux. Chavez a réussi pendant près de 15 ans à tenir le pays et à donner une mini image de quasi démocratie bien que réduite à peu de choses. Maduro n'a pas mis un an à griller cet héritage.Ce beau pays repart vers des épisodes qui ont malheureusement marqué presque toute son histoire, sauf les quelques 40 ans de véritable démocratie d'avant Chavez, minée dans sa fin de vie par une corruption qui a construit l'avenue par laquelle le Chavisme s'est introduit. Et n'a rien réglé en 15 ans de pouvoir.Les partis politiques sont en miettes. Une fois de plus, les militaires seront arbitres de la suite. Dans les années 40 du siècle dernier, l'un des leurs, Medina Angarita, a su ouvrir la porte, pour la première fois depuis l'indépendance, à la démocratie. Lors de la chute du dictateur Perez Jimenez, un autre militaire, W. Larrazabal a également su passer le pouvoir aux civils et renouer avec la démocratie.Le Vénézuéla aura-t-elle une troisième chance démocratique cette fois?En tout cas, cela se jouera vraisemblablement dans les semaines à venir.©Jorge