Irlande, 1952. Philomena Lee, encore adolescente, tombe enceinte. Rejetée par sa famille, elle est envoyée au couvent de Roscrea. En compensation des soins prodigués par les religieuses avant et pendant la naissance, elle travaille à la blanchisserie, et n’est autorisée à voir son fils, Anthony, qu’une heure par jour. À l’âge de trois ans, il lui est arraché pour être adopté par des Américains. Pendant des années, Philomena essaiera de le retrouver.
Quand, cinquante ans plus tard, elle rencontre Martin Sixmith, journaliste désabusé, elle lui raconte son histoire, et ce dernier la persuade de l’accompagner aux Etats-Unis à la recherche d’Anthony.
Jamais je n’avais eu vent de l’existence d’un trafic d’enfants organisé entre l’Irlande et les Etats-Unis dans les années 50. Jamais je n’aurais imaginé que des jeunes femmes, des jeunes filles même avaient subi toutes ces horreurs. Pourtant on ne peut pas dire que la condition féminine ai jamais été des plus enviables…
Le film raconte à travers l’histoire de Philoména, l’histoire vraie de toutes ces jeunes femmes que l’on a enfermé pour avoir « pêché » et à qui l’on a retiré leurs enfants pour les vendre à des familles américaines.
Basé donc sur un fait réel, le film manque pour moi de profondeur. Qu’il ai fait l’objet d’un article, d’accord, d’un livre (Philomena: The True Story of a Mother and the Son She Had to Give Away), pourquoi pas, mais peut-être cela manquait-il de contenu pour un long métrage.
J’aurais surement aimé qu’il s’attarde sur plus de détails de cette sordide histoire et surtout que l’Église Irlandaise ne s’en tire pas à si bon compte (je me demande d’ailleurs si certaines femmes ont intenté des procès ?)
Mais on ne peut pas changer l’histoire lorsqu’elle est basée sur un fait réel, le film est bel et bien encré dans la réalité. C’est aussi ce qui lui donne ce côté si touchant.
J’ai toutefois aimé la relation entre Philoména et Martine, deux profils antagoniques qui vont apprendre à se connaître et à s’apprécier, malgré leurs différences. Différences d’âge, de sexe, de caractère, de classe, de position sur la religion.
J’en retiens surtout de bons dialogues et la prestation des acteurs qui forment un duo irrésistible.
Judi Dench est époustouflante. Pendant tout le film je me demandé quel âge pouvait-elle avoir. Et bien elle frôle les 80 ans et si je peux être aussi alerte et belle à son âge sincèrement j’en serais plus que ravie !
Le film est heureusement rempli de plein d’humour et les personnages y sont vraiment très attachants.