Magazine Humeur

Il paraîtrait...

Publié le 18 février 2014 par Ericguillotte
mardi 18 février 2014

- qu’un corsaire n’est pas un pirate. Le corsaire est autorisé par un pays à attaquer tout navire marchand appartenant à un ennemi, en temps de guerre, s’entend, même si elle dure moins, que cent ans. Le pirate, lui, n'est reconnu par aucun état ou empire, d’où les pirates informatiques, qu’on distingue des agents secrets qui s’infiltrent dans les ordinateurs des pays amis ou ennemis, peu importe qu'ils le soient ou non puisqu’on veut en savoir tout autant sur les uns et sur les autres, mais on ne les appelle néanmoins pas corsaires informatiques car ils sont secrets, les bougres, on ne les appelle pas non plus bougres car ils sont secrets, ces lascars, et on ne les appelle pas…car on le les appelle pas. Lorsqu’on peut dire peu, et qu’on le dit, ensuite, a-t-on plus plu que si on avait dit plus ?

- qu’au XIXème siècle, Charles Cunningham Boycott refusa d’abaisser les loyers des terres cultivées et déclencha la grogne des paysans qui arrêtèrent de travailler au risque de perdre la récolte. D’où le mot. A Sotchi, le terme a été un peu retravaillé, repensé. Notre président s’est abstenu, mais a envoyé sa ministre des Sports. Et nos athlètes, tous présents hormis les blessés qui vraiment ne sont pas très courageux puisqu’on ne voit pas en quoi un plâtre empêche de glisser sur une piste raide et enneigée notamment, nos athlètes, donc, eux, essaient de faire un peu laborieusement une récolte de médailles. Donc, on a revisité l’acception, et on ne boycotte pas, on affiche mollement un léger désaccord. Lorsqu’on peut faire peu, et qu’on le fait, ensuite, a-t-on plus plu que si on avait fait plus ?

- qu’un geek est un passionné de nouvelles technologies ou de jeux, passion qui diminue fortement sa vie sociale, au point que certains sont invisibles. Le qualificatif provient du mot allemand geck qui désignait un fou en marge du monde. Jusque-là, la logique sémantique est assez respectée. L'orthographe actuelle est apparue en Amérique du Nord il y a deux siècles pour désigner les monstres de foire difformes que présentaient les cirques. Rien ne nous empêchant d’imaginer des personnes inconnues et devant un ordinateur totalement informes, ou déformées, tout se tient. Lorsqu’on peut dire peu, et qu’on le dit, ensuite, a-t-on plus plu que si on avait dit plus ?


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Ericguillotte 741 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines