Une pénurie de chocolat? oh damned!

Dites nous que l’on rêve en plein jour et que cela n’est pas vrai?? Hé bien non, on se dirige bel et bien vers une pénurie mondiale de chocolat, une perspective bien alarmante… Les fantastiques fontaines de chocolat de Willy Wonka risquent fort de se tarir ces prochaines années, et la précieuse denrée est déjà en passe de devenir un produit de luxe. En effet, les cours de la fève de cacao flambent un peu partout dans le monde, et ce à cause de plusieurs facteurs.

La consommation classique dans les pays développés, après un ralentissement dû a la crise, est repartie à la hausse, tandis que dans le même temps se développe une forte demande des pays émergents, et c’est un phénomène nouveau. Quatre millions de tonnes de cacao ont été écoulées sur le marché cette année, ce sont 30% de plus qu’il y a dix ans. La demande monte en flèche tandis que la production ne suit pas, ce qui entraîne un envol des prix déjà sensible et de nouveaux records de coûts. Une hausse de 9% des prix a été enregistrée depuis le début de l’année.

Et la situation a peu de chances de s’améliorer, car côté production, le système n’est pas prêt à faire face à cette forte hausse de la demande, ni assez souple pour s’y adapter rapidement. D’abord à cause de la nature du cacao, qui nécessite des investissements à long terme que les exploitants, pour la plupart indépendants et peu fortunés, n’ont pas les moyens d’assumer. Un cacaoyer ne commence à produire des fèves que dix ans après qu’il ait été planté. Ce n’est pas la culture la plus immédiatement lucrative et beaucoup de producteurs préfèrent finalement se tourner vers des produits plus rentables à court terme comme le caoutchouc ou l’huile de palme plutôt qu’accroître leur parc de cacaoyers. Et pour ne rien arranger, la menace du réchauffement climatique plane sur les cultures de cacao et risque selon certains experts de nuire à leur rendement. La poursuite de la hausse des prix du chocolat est déjà plus que probable et se répercutera soit sur la qualité des produits dérivés, soit sur les prix en bout de production. Mais on risque en outre bel et bien de connaître une pénurie de chocolat à plus ou moins long terme.

Alors il faut en profiter encore plus maintenant et se faire plaisir